Des slogans contre le racisme ont retenti dans de nombreuses villes de Suisse samedi. Des manifestations se déroulent à Lausanne, Zurich, Berne, St-Gall ou Lucerne.
Alors qu’elles étaient plus de 10’000 personnes mardi à Genève, les manifestants vont descendre dans la rue dès 17 heures à Lausanne. A Berne, où 3000 à 4000 personnes étaient rassemblées en début d’après-midi sans autorisation, les manifestants sur la Place fédérale portaient pour la plupart des vêtements noirs et des masques contre le coronavirus. La police a tweeté qu’elle tentait de joindre les responsables de la manifestation.
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Berne manifeste contre le racisme samedi. KEYSTONE/PETER KLAUNZER
On y entendait des slogans tels que «La vie des noirs compte également». Une certaine excitation s’est fait jour au début de la manifestation, lorsque le jeu d’eau de la Place fédérale s’est soudainement enclenché, surprenant de nombreux manifestants. Aucun débordement n’a pour l’heure été signalé.
Presque exclusivement habillés de noir
A Zurich sur les bords de la Limmat, plus de 10'000 manifestants, presque exclusivement habillés de noir, arboraient des pancartes aux slogans tels que «White silence is violence». La police a d’abord tenté de les dissuader de manifester en raison des restrictions dues à la pandémie. Mais elle a finalement fait preuve de compréhension et donné l’autorisation, à condition que tout se déroule pacifiquement.
A Zurich aussi, beaucoup de manifestants sont vêtus de noir. KEYSTONE/ENNIO LEANZA
Les force de l'ordre ont ensuite sécurisé l'événement, mais la situation a dégénéré en marge de la manifestation vers 16h00: des objets ont été lancés sur des policiers et plusieurs personnes ont été arrêtées. On ignore si ces actes ont été perpétrés par des manifestants ou par des personnes appartenant à d'autres groupes.
A St-Gall, plus de mille personnes se sont rassemblées sous le slogan "Black Lives Matter", le tout pacifiquement, selon la police de la ville. A Lucerne, ce sont quelques centaines de personnes qui ont manifesté.
En réaction à la mort de George Floyd
Crise du coronavirus oblige, les participants ont dû laisser leurs coordonnées aux organisateurs. Même si certains ont rejoint librement le cortège, ils ont été comptés au départ.
Selon les règles de la Confédération concernant la pandémie de coronavirus, seuls les rassemblements avec jusqu’à 300 personnes sont autorisés. C’est la deuxième semaine consécutive que la Suisse connaît des manifestations contre la violence policière et le racisme.
Malgré les restrictions dues à la pandémie, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de nombreuses villes européennes ces derniers jours. Le déclencheur en a été la mort de l’Afro-américain George Floyd dans une brutale opération de police aux États-Unis le 25 mai dernier.