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Loi sur les jeux d'argent: le référendum déposé, les citoyens devraient pouvoir trancher

Le référendum contre la loi sur les jeux d'argent initiés par des jeunesses de plusieurs partis a abouti. Les Suisses devraient être appelés aux urnes.

18 janv. 2018, 16:21
Les référendaires dénoncent une loi paternaliste et dangereuse pour le pays.

Les Suisses voteront vraisemblablement au sujet de la loi sur les jeux d'argent. Des jeunesses de partis allant des Verts à l'UDC ont remis jeudi à la Chancellerie fédérale environ 60'000 signatures à l'appui de leur référendum.

Les référendaires dénoncent une loi paternaliste et dangereuse pour le pays. Pas question de laisser le Parlement imposer à la population les sites qu'elle pourra consulter. Avec le texte, les fournisseurs étrangers de jeux en ligne seront bloqués pour les utilisateurs suisses afin de protéger les casinos nationaux. Même les entreprises suisses ne pourront pas demander de licence.

Pour le Comité contre la censure et le verrouillage d'Internet réunissant les jeunes PLR, UDC et Vert'libéraux, il faut barrer la route à cette censure étatique et à l'isolement numérique de la Suisse. Le blocage doit être remplacé par un système libéral où toutes les entreprises remplissant les conditions légales peuvent utiliser la toile comme marché, a plaidé le jeune PLR Andri Silberschmidt.

La collectivité en profiterait. Une société comme l'entreprise canadienne Poker Stars fonctionne avec une vingtaine de licences nationales et verse des impôts dans les pays concernés.

Loup déguisé

Selon l'UDC Benjamin Fischer, la loi est de toute façon un loup déguisé en agneau. Si elle est acceptée, d'autres blocages suivront, ce n'est que le début. Sous prétexte de protéger et les joueurs et de garantir l'AVS, une atteinte grave est portée aux droits individuels et à la liberté des citoyens.

L'AVS profiterait au contraire d'une réglementation libérale et intelligente, a défendu la Vert'libérale Anaïs Grandjean. Les personnes qui souhaitent vraiment protéger les joueurs doivent refuser la loi car le texte ne contient aucune mesure efficace de protection contre les dangers induits par les jeux d'argent.

Les blocages de réseaux sont trop facilement contournables, particulièrement par les jeunes générations qui maîtrisent souvent bien l'informatique. Les joueurs qui contourneront ces verrous alimenteront le marché noir et ne bénéficieront d'aucun accompagnement.

Il vaudrait mieux, comme le demandent des associations de protection des joueurs, créer une commission d'experts et introduire une taxe dévolue à la prévention au traitement. Les jeunes Verts partagent ces revendications, mais s'insurgent aussi que la loi maintienne la défiscalisation des gains réalisés aux casinos.

Fonds étrangers

Ils ont préféré fonder un comité séparé pour rester indépendants de donateurs étrangers. Les jeunes UDC, PLR et PVL assument avoir reçu d'importants fonds d'entreprises étrangères offrant des jeux en ligne. L'UDC n'y voit pas de problème puisque c'est pour encourager la démocratie. Selon M. Fischer, la campagne de votation sera de toute façon un combat de David contre Goliath, tant le lobby des casinos suisses est fort.

Outre les deux comités de jeunes partis, un comité parlementaire interpartis combat la loi. La votation aura lieu au plus tôt le 10 juin.

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