L’an 2020 sera celui de tous les dangers, ou de tous les défis, pour l’agriculture. L’Union suisse des paysans n’a pas tourné autour du pot, hier, lors d’une conférence de presse donnée à Worb dans une ferme bernoise. Trois «gros morceaux» se profilent: la nouvelle politique agricole dès 2022, l’accord de libre-échange avec les Etats sud-américains du Mercosur, et les votations populaires sur les initiatives «Eau potable propre» et «anti-pesticides de synthèse».
Pour aborder ces questions fort sensibles, les milieux paysans devront tirer leur épingle du jeu dans un Parlement devenu plus écologiste. A priori, ce ne sera pas évident, leurs soutiens traditionnels se trouvant dans le camp conservateur.
Mais à y regarder de plus près, le «verdissement» du Parlement n’est pas forcément synonyme de menace permanente. Les Verts sont, en effet, bien disposés sur deux des trois grands sujets de l’année: l’accord de libre-échange avec la communauté du...