Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les salariés du domaine de la sécurité privée insatisfaits des conditions de travail, selon Unia

Selon un sondage d'Unia, presque 75% des salariés employés dans le domaine de la sécurité privée sont insatisfaits de leurs conditions de travail. Le personnel demande notamment des augmentations de salaires.

16 avr. 2018, 15:45
Près de deux tiers des salariés de la sécurité privée sont insatisfaits de leurs conditions de travail.

Près de deux tiers des salariés de la sécurité privée sont insatisfaits de leurs conditions de travail, selon un sondage d'Unia. Le niveau des salaires, la régulation du temps de travail et la formation sont pointés du doigt.

En vue de la révision de la convention collective de travail (CCT), des "progrès indispensables" sont nécessaires pour qu'un accord soit trouvé d'ici à l'échéance de l'accord à mi-2019, indique lundi le syndicat dans un communiqué.

Fort de plus de 600 réponses, le sondage mené entre fin 2017 et début 2018 a montré que 65% employés de la branche ne sont pas satisfaits de leur contrat de travail actuel. Les auxiliaires payés à l’heure sont les plus critiques, ajoute Unia.

 

 

Parmi les sondés, 93% dénoncent des salaires trop bas. Le traitement d'entrée se monte à 22,20 francs par heure, sans 13e salaire. Le problème est aggravé par des remboursements de frais de déplacement insuffisants, note Unia.

Les agents relèvent également des problèmes importants en matière de temps de travail, avec des changements de planning à court terme (63%) ou des journées de travail trop longues (44%). 43% se plaignent du manque criant de formation dans la branche. Cette lacune constitue un danger pour la sécurité des agents sur le terrain.

Dumping salarial

En vue du renouvellement de la CCT, le personnel demande des augmentations de salaires (88%) et une meilleure compensation financière pour le travail de nuit (86%). Très répandu dans la branche, il porte atteinte à la santé et à la vie sociale et familiale.

De plus, 70% demandent l’introduction d’indemnités de piquet pour compenser le fait qu’ils soient sollicités durant leurs jours de congé, ou à court terme pour répondre aux urgences non planifiées. Enfin, 68% estiment prioritaire de garantir des temps de repos suffisants.

Des améliorations dans la nouvelle CCT sont indispensables pour "lutter contre le dumping salarial pratiqué par des entreprises peu scrupuleuses, ou induit par des critères irresponsables des collectivités publiques pour l’adjudication des mandats de sécurité, alors que la réglementation des activités de sécurité privée est quasi inexistante dans la loi suisse", conclut le syndicat.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias