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Les restaurateurs continueront de s'acquitter d'une taxe de 8% a décidé la Suisse

L'initiative populaire "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration" a été rejetée par tous les cantons.

28 sept. 2014, 15:15
 L'initiative en faveur d'une harmonisation de la TVA devrait échouer à 71%, révèle la première projection nationale de gfs.bern diffusée via la SSR. Aucun canton n'aurait souscrit au texte de Gastrosuisse.

Les restaurateurs continueront de devoir s'acquitter d'une TVA à 8%. Par 71,5% des voix, le peuple a refusé dimanche de réduire leur taux d'imposition. L'initiative populaire de Gastrosuisse "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration" a été rejetée largement par tous les cantons.

Le texte a été refusé par près de 1,72 million de personnes. Seules quelque 685'000 ont déposé un "oui" dans l'urne. Les restaurateurs, qui s'estimaient fiscalement lésés par rapport aux revendeurs de plats à l'emporter, encaissent ainsi une défaite incontestable, malgré le soutien de l'UDC et de larges franges PLR et PDC. La crainte de devoir payer plus pour manger chez soi semble avoir prévalu.

La part de "non" s'échelonne entre 64,6% et 76,1%. Les moins réticents ont été les Uranais et les Tessinois (64,7%). L'opposition la plus forte a été enregistrée à Zurich. Derrière les Zurichois se rangent les Zougois (75,8%) et les Bernois (73,2%).

Les Genevois ont été les champions romands du refus, avec 73,1%. Les autres cantons francophones se sont montrés moins fermés aux appels des restaurateurs. Chez les Jurassiens, la part d'opposition atteint 64,9% et chez les Vaudois, 68,1%. L'opposition des Fribourgeois s'inscrit à 68,9%, celle des Neuchâtelois à 69,6% et celle des Valaisans à 69,8%.

Plus de 700 millions de pertes

L'initiative "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration" ne précisait pas quel taux devait s'appliquer, mais uniquement que les prestations de restauration devaient être imposées comme les aliments à consommer sur le pouce.

Le Conseil fédéral était sceptique. Avec un taux de 2,5%, la baisse des prix aurait été marginale. Pour autant que le restaurateur l'ait répercutée, le plat du jour serait passé de 20 à 19 francs. La Confédération aurait perdu entre 700 et 750 millions de recettes par an. Pour compenser le manque à gagner, le taux le plus bas aurait dû être relevé à 3,8%.

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