L’étendue de la manipulation de comptes Facebook à des fins politiques montre que de telles actions ciblées sont possibles en Suisse également. C’est la conviction de Bruno Baeriswyl, président de Privatim (Conférence des préposées et préposés suisses à la protection des données) jusqu’en 2017 et préposé zurichois depuis 1994. Interview.
Avez-vous été surpris par les dernières révélations à propos de Facebook?
Les agissements de la société britannique Cambridge Analytica étaient déjà connus, mais l’ampleur de la manipulation est nettement plus importante que ce que l’on pensait. Cinquante millions de comptes ont été touchés. Or, plus la densité d’usagers est forte, plus le risque est grand.
Les comptes suisses de Facebook ne sont donc pas à l’abri?
Exactement. Un bassin de population à forte densité de comptes sur des réseaux sociaux devient potentiellement intéressant pour des agences spécialisées dans ces campagnes ciblées.
Avez-vous connaissance de manipulations en Suisse?
Ces techniques...