Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les personnes séropositives continuent de faire l'objet de discriminations en Suisse

Les personnes séropositives continuent de faire l'objet de discriminations en Suisse, entre harcèlement, licenciements et mises à l'écart. En 2017, 118 cas ont été déclarés. Un record.

29 nov. 2017, 10:48
Les personnes séropositives continuent à faire l'objet de discriminations. (illustration)

Harcèlement sur le lieu de travail, licenciements, refus de prise en charge de traitements, mises à l'écart dans le privé: les personnes séropositives continuent à faire l'objet de discriminations. En Suisse, 118 cas ont été déclarés en 2017, un record depuis 2006.

La plupart des discriminations sont en rapport avec les assurances sociales (40) ou privées (24), précise l'Aide suisse contre le sida (ASS) dans un dossier à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre ce virus, le 1er décembre. Elle recense aussi 10 cas liés au lieu de travail, huit au droit d'entrée et de séjour, six au droit des étrangers et 14 à la violation de la protection des données.

L'ASS cite des exemples sur ce dernier point. Après une rupture, l'un des partenaires s'est vengé en révélant la séropositivité de l'autre à l'employeur, parvenant à faire licencier son ex. Autre exemple, en inscrivant quelqu'un pour un hébergement d'urgence, la police a signalé sa séropositivité, provoquant une vague de panique dans l'établissement et le relogement de la personne.

Situations très diverses

Concernant les assurances, plusieurs cas ont été signalés de courtiers ayant convaincu des personnes séropositives tributaires de médicaments antirétroviraux de changer d'assurance pour économiser sur les primes, les plaçant dans une situation financière critique. Des caisses-maladie ont aussi refusé de prendre en charge les coûts de traitements vitaux de patients à un stade très avancé du VIH.

On dénombre par ailleurs un cas de réduction d'une rente invalidité suite à une diffamation sans fondement d'un voisin ainsi que des cas de dépressions consécutives à un harcèlement intensif sur le lieu de travail. A noter aussi les refus d'une acupunctrice et d'un physiothérapeute de traiter des personnes séropositives, au motif qu'ils n'avaient pas de gants pour se protéger d'une infection.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias