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Les personnes âgées de plus de 55 ans volées de 400 millions par an en Suisse, selon Pro Senectute

A partir de 55 ans, les Suisses ont 25% de risques de se faire voler ou escroquer, selon une étude commandée par Pro Senectute. Le préjudice est estimé à plus de 400 millions de francs par année. Les plus touchés sont les hommes et les Romands.

01 oct. 2018, 11:08
Près de la moitié des cas d'abus financier concerne le vol dans un lieu public.

Un Suisse de plus de 55 ans sur quatre a été victime d’un vol ou d’une escroquerie ces cinq dernières années. Le montant annuel dont ils se font détrousser atteint 400 millions de francs, selon une étude mandatée par Pro Senectute.

La première étude représentative menée en Suisse sur la criminalité économique à l’encontre des personnes âgées de plus de 55 ans révèle l’ampleur des abus financiers dont elles sont victimes. Ces cinq dernières années, une personne sur quatre de ce groupe d’âge a été victime d’un abus et une sur cinq a subi un préjudice financier suite à un abus, écrit lundi Pro Senectute dans un communiqué.

En extrapolant les chiffres de l’étude à l’ensemble de la population des 55 ans et plus, on obtient un préjudice estimé à plus de 400 millions de francs par année. «L’ampleur des pertes financières nous a surpris», déclare Werner Schärer, directeur de Pro Senectute Suisse.

Par abus financier, on entend le vol classique dans l’espace public ou au bancomat, la remise d’argent à un tiers sous un faux prétexte, l’envoi de produits non commandés ou des arnaques sur Internet. Près de la moitié des cas concerne le vol dans un lieu public.

Hommes et Romands plus touchés

L’étude de Pro Senectute, menée en collaboration avec l’Institut de lutte contre la criminalité économique de la Haute école de gestion Arc à Neuchâtel, précise le profil des victimes. Les hommes sont un peu plus touchés que les femmes: 28,2% contre 23,3% des plus de 55 ans. Et on en trouve davantage en Suisse romande (36,5%) qu’en Suisse alémanique (22,8%) et surtout qu’en Suisse italienne (11,7%).

L’âge n’est pas la seule explication, sans quoi la part des victimes serait proportionnelle au vieillissement. Or les 55-64 ans sont, à l’image des plus de 85 ans, plus souvent victimes que les 65-84 ans. L’étude ne précise pas cependant si les catégories les plus touchées sont davantage ciblées par les malfaiteurs ou si elles sont moins prudentes, voire plus naïves.

Les victimes devraient en parler

L’étude met en outre le doigt sur un problème, à savoir que 61% des victimes n’en parlent à personne. Cette discrétion explique non seulement la surprise du directeur de Pro Senectute à la découverte du résultat de l’étude, mais compromet la lutte contre le phénomène.

Le fait de parler ouvertement du sujet constitue au contraire une mesure de prévention importante. En effet, plus la quantité de personnes informées est grande, plus les abus financiers peuvent être évités. Sans compter qu’il est aussi plus facile pour les victimes de s’en remettre si elles se confient ou peuvent ouvertement en parler à quelqu’un, écrit Pro Senectute.

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