Les initiatives populaires pleuvent sur la chancellerie fédérale. Vingt-trois textes sont en phase de récolte des signatures et 18 autres ont déjà abouti. Tous les partis ont compris le bénéfice médiatique qu'ils pouvaient retirer de cet instrument, mais qui aurait cru que la Société suisse des officiers (SSO) soit elle aussi contrainte de brandir la menace d'une initiative pour défendre sa vision de l'armée?
Les temps ont changé. Les partisans de la grande muette ne sont plus assurés de bénéficier d'une majorité parlementaire. "Si les Chambres devaient entériner le projet du Conseil fédéral d'une armée réduite à 80 000 hommes, nous en appellerions au peuple", avertit le brigadier Denis Froidevaux, vice-président de la SSO.
Presque un milliard en plus
Forte de ses 23 000 membres, la SSO exige un effectif de 120 000 militaires et une base financière de 5,3 milliards de francs. Ce concept s'oppose à celui du Conseil...