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Les ampoules économiques sont peu recyclées

Les ampoules économiques sont peu recyclées. Le Conseil fédéral tient sa part de responsabilité.

03 sept. 2012, 10:37
Energiesparlampen, aufgenommen in Zuerich am Montag, 17.Maerz 2008. Ab 2009 duerfen nur noch Gluehlampen verkauft werden, die wenig Energie verbrauchen. Dies hat der Bundesrat mit einer Verordnung beschlossen. Spaeter will er traditionelle Gluehbirnen ganz verbieten. (KEYSTONE/Walter Bieri )

La disparition des ampoules classiques n'a pas que des conséquences positives sur l'environnement. Comme de nombreuses lampes à basse consommation finissent à la poubelle, des kilos de mercure sont libérés dans l'environnement. Le Conseil fédéral tient sa part de responsabilité.

Personne ne sait combien d'ampoules à économie d'énergie, qui contiennent une petite quantité de mercure, sont en circulation. Les commerçants qui participent au système de récupération de la Fondation suisse pour le recyclage des sources lumineuses (SLRS) ont vendu l'an dernier 18,5 millions de sources lumineuses qu'ils sont tenus de reprendre.

Il s'agit notamment des diodes émettrices de lumière (LED) et de certaines lampes halogènes qui ne sont pas éliminées séparément. Les chiffres ne sont absolument pas complets puisque les commerçants ne sont pas obligés de participer à ce système de recyclage. Les fabricants Philips et Osram ne donnent aucune information sur leurs ventes.

On n'en sait pas plus sur le taux de recyclage. La SLRS, à laquelle sont rattachés des grands distributeurs comme Coop, Migros ou Ikea, mais de loin pas tous, a récupéré l'an dernier 9,3 millions d'ampoules. Mais elle ne sait pas combien de lampes à économie d'énergie en font partie.

Moins d'une ampoule sur deux recyclée

Sur son site internet, l'Office fédéral de l'environnement évalue à 65% le taux de recyclage des lampes néon et ampoules à basse consommation usagées. Ce chiffre remonte déjà à quelques années, explique Marco Buletti, de la section de valorisation et traitement des déchets, interrogé par l'ats. Il concerne surtout les lampes néon, qui contiennent également du mercure, puisqu'à l'époque, les ampoules économiques avaient à peine fait leur apparition sur le marché.

Actuellement, le recyclage de lampes à économie d'énergie usagées n'est "pas très important", selon lui. "Nous pensons qu'il est inférieur à 50%".

Les ampoules à basse consommation qui ne sont pas rapportées à un point de collecte finissent dans la poubelle. Chacune contient jusqu'à 3,5 milligramme de mercure.

Très toxique

L'ordonnance sur la restitution, la reprise et l'élimination des appareils électriques et électroniques devait garantir qu'elles soient éliminées de manière respectueuse de l'environnement. Comme c'est le cas seulement pour une partie des ampoules à économie d'énergie, on ignore où se trouvent plusieurs dizaines de kilos de mercure.

Cela semble peu, par rapport aux émissions annuelles de 2200 tonnes dans le monde. Cette substance, dont une très petite quantité peut provoquer des atteintes chroniques à la santé ou même la mort, est tellement toxique que la Norvège et la Suède ont interdit tous les produits qui en contiennent.

Dans l'Union européenne (UE), les thermomètres au mercure sont interdits depuis 2009. La Suisse s'est beaucoup engagée pour une convention sur le mercure afin de réduire les émissions dans le monde.

Obligatoire dès 2014

Mais plusieurs responsables admettent qu'il faut aussi agir en Suisse. Interrogée par l'ats, la directrice de la SLRS Silvia Schaller dit avoir reconnu les problèmes en matière de récupération. "Des mesures sont nécessaires pour empêcher que les ampoules atterrissent aussi facilement dans les poubelles", estime pour sa part Marco Buletti.

La SLRS a commencé à sensibiliser la population au recyclage. Selon Silvia Schaller, des affiches, des annonces au cinéma et du matériel d'information dans les écoles appellent les citoyens à ne pas simplement jeter les lampes économiques, mais à les recycler de manière appropriée. La fondation finance cette campagne via la taxe anticipée de recyclage de 25 centimes par ampoule.

Mais seuls les commerçants qui sont rattachés à la SLRS perçoivent cette taxe. Dans son ordonnance, le Conseil fédéral oblige simplement les vendeurs à reprendre les ampoules à économie d'énergie, mais les laisse organiser eux-même leur élimination. En 2014, l'ordonnance sera révisée et les commerçants seront obligés de participer à un système d'élimination.

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