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Le GSsA et les Verts lanceront le référendum contre les avions de combat

Comme les Verts, le Groupe pour une Suisse sans Armée va lancer le référendum sur l'achat des avions de combat, non sans critiquer la méthode. Pour le PS, le Conseil fédéral doit soumettre à la population un projet concret, et non un simulacre.

09 mars 2018, 20:05
Demander au peuple si la sécurité de l’espace aérien suisse doit être garantie représente un simulacre de votation, selon le PS.

Le GSsA et les Verts lanceront le référendum sur l'achat des avions de combat, même si le premier juge la méthode "démocratiquement douteuse". A droite, tous les partis réaffirment la nécessité d'investir dans la défense aérienne.

A l'image des Verts qui en ont déjà décidé le principe en assemblée, le Groupe pour une Suisse sans Armée va lancer le référendum. Guy Parmelin avait à peine rendu publique la décision du Conseil fédéral vendredi que le GSsA sautait dans la brèche, non sans critiquer la méthode.

Soumettre ainsi au référendum un tel arrêté de planification est "démocratiquement douteux", écrit le GSsA. Il ne contient ni les coûts exacts, ni le modèle, ni même le nombre de jets, critique Lewin Lempert, secrétaire du GSsA, cité dans le communiqué du groupe.

Avec cette variante, le peuple ne pourra pas se déterminer en connaissance de cause. Une telle méthode donne un blanc-seing au Conseil fédéral, ajoute le GSsA.

Un simulacre, pour le PS

Le Parti socialiste va plus loin, en reprochant au gouvernement de poser la mauvaise question. Demander au peuple si la sécurité de l’espace aérien suisse doit être garantie représente un simulacre de votation, selon le PS. La réponse sonne comme une évidence et il semble parfaitement inutile de voter là-dessus.

Le Conseil fédéral doit rester sur sa démarche précédente consistant à soumettre à la population un projet concret, et non une vague question de principe, exige le PS. Une telle votation n’apporte en effet aucune clarification quant à savoir s'il faut remplacer de manière anticipée les actuels F/A-18 ou si leur durée de vie pourrait être simplement prolongée.

Bémol du PLR pour la défense sol-air

Le camp des défenseurs de l'armée salue la décision du Conseil fédéral. Il est normal et juste que le peuple ait l'occasion de se prononcer sur le principe, les questions du choix du modèle et du nombre d'exemplaires à acheter doivent cependant relever de la compétence du Conseil fédéral, déclare la Société suisse des officiers (SSO). Selon elle, plus on votera vite, mieux ça vaudra.

Après le rejet des Gripen, proposer un projet qui permette le référendum est nécessaire, estime le PDC. C'est "politiquement légitime", renchérit le PLR. Ce dernier soutient le renouvellement complet de la flotte, et 8 milliards ne sont "de loin pas de trop" pour cela, a précisé à l'ats Karine Barras, porte-parole des libéraux-radicaux.

Le PLR voit cependant un risque dans la méthode choisie. L'arrêté de planification portant sur l'ensemble, un rejet des avions signifierait également un non à l'achat d’un nouveau système de défense sol-air, que le parti juge indispensable.

Le strict minimum

Quant à l'UDC, elle salue dans un communiqué la décision de planifier financièrement pour les 12 années à venir un montant de 8 milliards de francs pour l'achat de nouveaux avions de combat et le renouvellement de la défense aérienne basée au sol. Selon elle, il est évident que les fonds prévus constituent le strict minimum nécessaire à la protection des habitants de la Suisse.

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