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Le succès de l’école à la maison inquiète«La plupart des pays ont une approche souple»

L’enseignement à domicile séduit de plus en plus, lorsqu’il est autorisé. Vaud entend serrer la vis.Professeure à l’Université de Montréal, cofondatrice du Centre international pour la recherche sur l’éducation en famille

06 juil. 2018, 00:01
Une maman retire son enfant de l'école publique pour faire l'enseignement à domicile; Murielle Favre Perret
Photo Lib / Charly Rappo, Corcelles-Payerne, 04.07.2018 Murielle Favre Perret

William ne trouve pas sa place sur les bancs d’école. La maîtresse se plaint, depuis le début de sa scolarité, qu’il est dans la lune et progresse trop lentement. Ses parents cherchent – en vain – de l’aide auprès de la direction scolaire. «Un soir qu’il était en pleurs, je lui ai dit, désemparée, que c’était comme ça, la vie!», se remémore sa mère. «Il m’a répondu: alors je ne veux pas vivre, maman.»

William a 5 ans. Murielle Favre Perret le vit comme un déclic. En deux mois, les parents retirent leur fils de l’institution et quittent le canton de Fribourg pour s’installer à Payerne. Vaud permet à des parents sans diplôme d’enseignant d’instruire eux-mêmes leurs enfants, contrairement à Fribourg et au Valais.

Trois ans ont passé depuis. Créatrice de vêtements, Murielle Favre Perret a dû apprendre, expérimenter, tâtonner pour former son fils, diagnostiqué entre-temps Asperger. Attablée dans...

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