Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le projet d’ordinateur à l’école est contesté à Fribourg

Une motion populaire va demander un moratoire de trois ans sur l’introduction des ordinateurs personnels au degré secondaire dans le canton de Fribourg. En cause notamment, l’impact environnemental et sanitaire du projet.

18 févr. 2020, 10:46
Le projet prévoit que dès la rentrée prochaine, à fin août, les élèves viennent en cours avec leur propre ordinateur.

L’introduction des ordinateurs personnels en classe du degré secondaire II est contestée dans le canton de Fribourg. Le mouvement pour la Grève du climat Fribourg s’apprête à déposer une motion populaire demandant un moratoire.

Le projet du Conseil d’Etat est le système AVEC (pour «apportez votre équipement personnel de communication», ou BYOD en anglais). Testé déjà au collège de Gambach, il prévoit que dès la rentrée prochaine, à fin août, les élèves viennent en cours avec leur propre ordinateur.

Plus de pollution numérique et plus de consommation ne sont pas une réponse constructive à la mobilisation de la jeunesse.
Mouvement Grève pour le climat Fribourg

La Grève pour le climat Fribourg a décidé de s’opposer au projet porté par le conseiller d’Etat Jean-Pierre Siggen, en charge de l’instruction publique. Le mouvement estime que l’idée est contraire aux engagements climatiques pris par le gouvernement fribourgeois.

300 signatures

«Plus de pollution numérique et plus de consommation ne sont pas une réponse constructive à la mobilisation de la jeunesse», note le communiqué accompagnant le document de motion populaire, qui doit recueillir 300 signatures de citoyens ayant le droit de vote cantonal. Celle-ci exige un moratoire de trois ans.

Si la motion populaire est acceptée par le Grand Conseil, auquel elle sera soumise comme une motion classique émanant de parlementaires, le Conseil d’Etat devra étudier l’impact environnemental et sanitaire ainsi que les conséquences financières et pédagogiques du projet.

L’exécutif devra encore consulter plus largement les enseignants, les directeurs d’établissement, les élèves et les parents d’élèves, demande la motion. Enfin, il devra confier la rédaction d’un rapport complet à une commission neutre et indépendante de l’administration cantonale.

Un projet qui divise

La récolte de paraphes, d’ici au 28 février, ne devrait pas poser de problème, au vu du degré de sympathie de la cause. Le dernier exemple de motion populaire remonte à un mois. Il concernait le fiasco de la pisciculture d’Estavayer-le-Lac (FR). Le sujet fera d’ailleurs l’objet d’une commission d’enquête parlementaire.

Le projet divise. Des députés, qui le soutiennent, ont ainsi déposé une motion demandant son extension aux cycles d’orientation. Certains élèves ont manifesté de leur côté leur opposition à l’ordinateur à l’école en apportant de vieilles machines à écrire en classe, considérant l’objet comme un instrument de prise de notes.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias