Dès 2021, les jeunes qui trépignent d’impatience à l’idée d’empoigner un volant pourront obtenir un permis d’élève conducteur à 17 ans. Le Conseil fédéral a usé, hier, de sa compétence pour adopter cette réforme par voie d’ordonnance. Elle fait office de cadeau de départ à la cheffe du Département des transports, Doris Leuthard, qui tenait à régler l’affaire avant de quitter le gouvernement.
Le Bureau de prévention des accidents (BPA) n’est pas très enthousiaste, mais il affirme pouvoir vivre avec les nouvelles prescriptions. Ce n’est pas le cas des moniteurs d’autoécole. «C’est une journée noire pour la sécurité routière», affirme Jean-Bernard Chassot, directeur de la Fédération romande des écoles de conduite. «En anticipant la formation sans mesures d’encadrement, on joue avec la vie des jeunes.»
Envoyé en consultation au printemps, le projet avait également suscité l’inquiétude du monde politique. Le sénateur PLR Hans Wicki (NW), candidat malheureux au Conseil...