Une vive émotion s’est emparée d’elle au moment d’annoncer son départ, pour la fin de l’année: «J’ai fait mon travail avec beaucoup de plaisir, et j’espère que vous êtes satisfaits de mon travail», a prononcé Doris Leuthard, la voix étranglée. Un départ à l’image de son long règne, douze ans, au Conseil fédéral: c’est toujours avec ses tripes que l’Argovienne a fait de la politique, puisant là son incroyable force de conviction.
Quel contraste, en tout cas, entre cette émotion à fleur de peau et le détachement avec lequel Johann Schneider-Ammann annonçait son départ, deux jours plus tôt! Un contraste à l’image de ces deux figures politiques que tout oppose, un industriel un peu perdu en politique et une véritable bête politique, habile à la manœuvre.
La saveur de l’admiration
Autant les hommages rendus au libéral-radical, mardi, avaient le goût de la sympathie, autant ceux portés, hier, à la...