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Le nouveau SwissPass, qui remplace l'AG ou le demi-tarif, ne fait pas l'unanimité chez les remontées mécaniques

L'introduction du nouveau SwissPass ne se fait pas sans difficultés. La carte rouge qui remplace l'ancien abonnement général et le demi-tarif des transports publics n'a pas encore convaincu les remontées mécaniques romandes, qui le jugent trop coûteux.

04 nov. 2015, 17:58
Le Swisspass pose également des problèmes aux syndicats et du côté de la protection des données.

SwissPass fête ses trois mois. Les CFF et l'Union des transports publics (UTP) tirent un bilan positif de cette introduction. Mais tout le monde ne partage pas cet avis. La grogne monte du côté des remontées mécaniques, notamment romandes.

"Nous sommes contents", indique mercredi le directeur de l'UTP Ueli Stückelberger devant les médias réunis à Berne. Depuis le 1er août, les usagers des transports publics suisses, qui ont renouvelé leur abonnement général ou demi-tarif, ont dû troquer leur carte bleue contre une rouge à puce.

Ce projet très complexe est introduit doucement pour favoriser le passage d'un système à l'autre, explique-t-il. Actuellement presque 600'000 nouvelles cartes circulent, soit plus du tiers des AG et environ 17% des demi-tarifs. Et chaque semaine des milliers d'autres usagers adoptent ce nouveau titre de transport.

Ueli Stückelberger parle donc d'un début réussi. Presque tout a fonctionné sans problème et les gens acceptent ce nouveau système, note le directeur de l'UTP.

Les remontées mécaniques remontées

Pourtant tous ne partagent pas l'avis de ce dernier. C'est le cas notamment d'Eric Balet, vice-président des Remontées mécaniques suisses (RMS). Pour lui, le "SwissPass est une bonne idée mais technologiquement pas suffisamment développée", précise-t-il à l'ats.

Afin d'accéder à ce nouveau système les domaines skiables doivent payer un tribut aux CFF. "On devrait payer une commission de 6% par forfait vendu et 4000 francs par station pour participer", s'exclame M. Balet, également directeur de Téléverbier.

Il déplore que les domaines n'obtiennent aucune valeur ajoutée. "Le système veut pousser nos clients de la route au rail, mais nous n'y gagnons rien, au contraire nous perdons de l’argent".

Aucun romand

Dans les faits, 23 domaines skiables et sociétés de remontées mécaniques ont conclu un contrat avec le SwissPass. Pas un seul n'est romand. "Les avis sont partagés", reconnaît à ce sujet Ueli Stückelberger, à l'issue de la conférence au moment des questions.

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