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Le meutrier de Neirivue écope d'une peine de douze ans de prison

Le Tribunal cantonal fribourgeois a confirmé lundi la peine de douze ans de prison prononcée à l'encontre du meurtrier de Neirivue.

29 sept. 2014, 19:19
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Le meurtrier de Neirivue (FR) voit sa peine de douze ans de prison confirmée par le Tribunal cantonal fribourgeois. Celui-ci a rejeté lundi l'appel déposé par cet homme qui avait tué avec un fusil son voisin de palier et bailleur en 2011.

Tout comme le Tribunal pénal de la Gruyère en 2013, la Cour a jugé qu'il s'était bel et bien rendu coupable de meurtre par dol direct. Elle a retenu la version des faits du fils de la victime, a dit sa présidente: le prévenu "a tiré en direction de la victime alors qu'il savait que celle-ci se trouvait derrière la porte".

Le prévenu a déclaré vouloir faire appel au Tribunal fédéral, a précisé son avocat à la presse. Lundi matin, ce dernier avait plaidé pour une peine de 5 ans, soit le minimum en cas de meurtre. Il va examiner les considérants du jugement. Le délai est de trente jours.

Le prévenu, âgé de 47 ans lors des faits, logeait dans un appartement appartenant à un brocanteur de 69 ans. Le propriétaire et son fils ont surgi dans son salon pour récupérer un modem. Après agressions verbales réciproques et bousculade, ils ont vu le locataire furieux aller dans sa chambre et ont couru se réfugier chez eux.

Le meurtrier, qui était alcoolisé, est revenu jusqu'au couloir avec un fusil de chasse et a tiré. La victime était derrière la porte de son propre logement, dont les 4 centimètres d'épaisseur n'ont guère fait obstacle: elle est décédée d'une hémorragie massive.

Pas mis en joue

Le prévenu n'a pas voulu tirer sur le père et son fils, mais seulement sur la porte pour leur faire peur, avait argumenté l'avocat. "A aucun moment il n'a voulu attenter à la vie de la victime."

Le locataire était face à une porte close et non une porte en train de se refermer comme l'affirme le fils, selon l'avocat. Et il ne les a pas mis en joue avec le fusil sur l'épaule comme décrit par le fils: d'après l'expertise, il tenait l'arme à la hauteur des hanches.

De son côté, le procureur soulignait que la décision du prévenu de se procurer l'arme était en lien avec son conflit avec la victime. Il l'a chargée lui-même, comme le montrent des traces d'ADN, a-t-il ajouté. Il a aussi relativisé les témoignages relatant "l'exploitation" et "l'esclavagisme" exercés par la victime à l'égard du prévenu, qu'il employait à peu de frais pour divers travaux.

Regrets

Le prévenu, qui a déjà purgé trois années de prison, a répété qu'il regrettait son geste et que cela restera un fardeau toute sa vie. Mais il contestait la nécessité de son suivi thérapeutique, arguant que son ressenti était "personnel" et qu'il s'en remettait uniquement à Dieu. La Cour a toutefois retenu la mesure de traitement ambulatoire comme adéquate et nécessaire.

Pour rappel, cet homme avait un grave antécédent. En 1997, il avait déjà été condamné pour meurtre: il avait tué très violemment l'amant de sa femme.

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