A la belle saison, des familles profitent des vacances pour obliger leurs enfants à se marier dans leur pays d’origine. «Chaque année avant et pendant l’été, c’est la même chose: les demandes d’aide se multiplient», s’alarme Anu Sivaganesan. Dans le domaine de la lutte contre les mariages forcés, cette Zougoise de 31 ans fait assurément partie des spécialistes en Suisse. L’organisation non gouvernementale (ONG) Service contre les mariages forcés, qu’elle préside, a été mandatée par le Conseil fédéral pour renforcer la prévention et soutenir les spécialistes, notamment dans les cas complexes, dans toute la Suisse. A l’heure estivale où le nombre d’alertes se multiplie, rencontre avec la juriste à Zurich.
Si les gens s’adressent au Service contre les mariages forcés, active depuis 2001, c’est parce que cette dernière les conseille et les aide, très concrètement, en collaboration avec les autorités. «Nous avons développé des pratiques sur la base de notre...