Mercredi, 9 h, gare Cornavin. Un haut-parleur s’active et une voix annonce, le ton presque blasé, la suppression du Léman Express en direction de Versoix et Coppet. Las, ses passagers sortent de la rame sur la voie 1 et attendent des indications. «C’est une horreur depuis que les Français ont recommencé à bosser, le 22 janvier», s’exclame un Genevois désirant rester anonyme.
Le réseau transfrontalier comptant 230 kilomètres de lignes n’a entièrement relié les 45 gares du réseau qu’à cette date, en raison de la grève côté français. Depuis, selon ce quadragénaire qui prend le train tous les jours de Genève-Champel à Genève-Sécheron, «on ne peut plus compter sur les horaires».
Le pendulaire n’a pas terminé sa phrase qu’une nouvelle annonce signale une correspondance en remplacement sur la voie 2. Dans le train en direction de Coppet, Antoine, 40 ans, regarde sa montre. Il compte de 15 à 20...