Le Gripen, «avion de papier»: l’étiquette colle au jet de combat suédois depuis son rejet par le peuple, en 2014. Il faut dire qu’à l’époque, le modèle E, que la Suisse voulait acquérir, n’avait pas encore été fabriqué. L’armée n’avait pu tester que son prédécesseur, le C/D. Les critiques avaient jailli, minant la confiance. Et depuis, ce passif colle aux basques de Saab, constructeur du Gripen. Voilà qui peut être dérangeant, au moment où la procédure d’achat des nouveaux avions de combat bat son plein.
Pas étonnant donc que le fabricant suédois fasse tout pour corriger le tir. Décidé à présenter son bébé Gripen E sous son plus beau jour, le géniteur a convié, en début de semaine, une dizaine de journalistes suisses sur son site de Linköping, en Suède.
Pour l’avionneur, le succès est à ce prix. Le jackpot aussi. L’armée suisse s’est mise en quête de jets...