Certains ne baissent pas les bras: à Oberriet (SG), un groupe d’habitants continue à enquêter, en privé, sur l’assassinat de deux jeunes filles, en 1982. Même s’ils élucidaient le crime, la justice ne pourrait rien faire: les faits sont prescrits, depuis 2012. C’est pour changer cela que l’UDC saint-gallois Mike Egger, soutenu par des parlementaires de tous partis, propose de rendre imprescriptibles les actes criminels punis de l’emprisonnement à vie. Le Conseil des Etats a refusé, hier, par 20 voix contre 18. Le dossier passe au Conseil national.
Le projet visait l’imprescriptibilité, en premier lieu, des assassinats (non les meurtres). Il émanait en fait du canton de Saint-Gall: c’est au Grand Conseil que Mike Egger, aujourd’hui conseiller national, a déposé son projet, adopté ensuite sous forme d’initiative cantonale. Au nom de la majorité de la commission, Carlo Sommaruga (PS, GE) a rappelé, hier, que la prescription est notamment le...