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Le coronavirus chinois se propage: 5 questions pour comprendre comment la Suisse se prépare

Le nouveau coronavirus a déjà contaminé près de 450 personnes en Chine et des cas ont été identifiés dans d’autres pays. Peut-il arriver en Suisse? Possède-t-on un test pour le dépister? Les aéroports suisses ont-ils pris des mesures spécifiques? On vous explique la situation actuelle en 5 points.

22 janv. 2020, 12:03
/ Màj. le 22 janv. 2020 à 15:45
En Indonésie, des mesures ont été prises pour contenir la maladie. Notamment des mises en quarantaine.

Le nouveau coronavirus apparu en Chine inquiète toute la planète. Pour l’heure, près de 450 personnes ont été touchées par le virus et 7 en sont décédées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va décider ce mercredi s’il constitue une «urgence de santé publique de portée internationale», comme l’avait été la grippe H1N1, le virus Zika ou la fièvre Ebola.

A lire aussi : Chine: le bilan du coronavirus s’alourdit à 9 morts, le risque de mutation inquiète

Alors qu’un premier cas a été déclaré aux Etats-Unis et que le virus s’est propagé dans d’autres pays asiatiques, la Suisse est-elle prête à y faire face? On fait le point sur le sujet en 5 questions.

Le virus peut-il arriver en Suisse?

Il n’y a pas encore eu de cas confirmés de personnes contaminées par le virus en Europe et en Suisse. Le risque de voir le virus importé dans notre pays est «faible», selon un communiqué de l’Office fédéral de la santé publique publié mardi. L’OFSP se prépare toutefois avec ses partenaires à un tel scénario.

Avec le début du Nouvel an chinois vendredi, certaines familles chinoises vont se déplacer en Europe. L’OMS craint une augmentation du risque de propagation.

Le conseiller fédéral Alain Berset a tout de même tenu à rassurer sur le dispositif suisse du suivi du coronavirus. «Nous sommes très bien préparés», a-t-il déclaré mercredi à Davos en marge du Forum économique mondial.

 

La Suisse est-elle prête à le dépister?

Oui, un test de dépistage existe en Suisse. Ce sont les Hôpitaux Universitaires de Genève qui l’ont élaboré, a dévoilé la RTS mardi. «Le virus est identifié, on possède son code génétique en entier depuis une dizaine de jours», a expliqué Laurent Kaiser, responsable du service des maladies infectieuses et du centre des maladies virales émergentes, à la RTS.

L’examen, qui consiste en un simple frottis du fond de la gorge ou du nez, doit permettre d’identifier rapidement les malades lors de cas suspects. Comme il n’existe pas de vaccin ou d’antiviraux spécifiques contre ce nouveau virus, le but est de mieux prendre en charge les personnes contaminées.

 

Qui doit passer le test?

Pour l’heure, deux conditions doivent être réunies: avoir voyagé en Chine et présenter des symptômes «alarmants». C’est-à-dire des difficultés respiratoires, mais aussi de la fièvre, du rhume, de la toux ou des douleurs musculaires. Dans sa première phase, la maladie peut donc être confondue avec la grippe.

Le risque de mourir du virus est très faible. Les personnes qui possèdent des déficiences immunitaires ou des maladies chroniques sont plus à risque.

 

Nos aéroports ont-ils pris des mesures?

Les aéroports suisses n’ont pas encore pris de mesures spécifiques face au virus. Ils attendent les recommandations de l’OFSP. «La situation actuelle ne nécessite pas le déclenchement du plan d’urgence», a déclaré Madeleine Von Holzen, cheffe de la communication de Genève Aéroport, à Keystone-ATS. A Genève, il n’existe qu’un seul vol direct sur Pékin.

La situation dans les aéroports du pays pourrait néanmoins rapidement changer. Des pays, comme les Etats-Unis, ont renforcé les contrôles des passagers à l’arrivée, en isolant notamment les voyageurs qui viennent de Wuhan et présentent des symptômes respiratoires.

 

Doit-on éviter de se rendre en Chine?

Non. Même si de nombreuses régions sont touchées (Shanghai, Pékin, Guangdong…), l’OMS ne donne aucune restriction de voyage à appliquer pour la Chine.

Quelques précautions, données par l’OFSP, sont néanmoins à prendre si vous vous rendez en Asie: lavez-vous les mains régulièrement, éviter les marchés aux poissons et les contacts avec les animaux et consommez seulement des oeufs et de la viande bien cuits. Et, bien sûr, évitez le contact avec des personnes qui présentent des symptômes respiratoires car l’infection peut se transmettre d’une personne à l’autre.

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