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Le Contrôle fédéral des finances enquête sur la police ferroviaire

Des soupçons d'irrégularités dans l'utilisation de subventions publiques sont à l'origine de l'enquête ouverte par le Contrôle fédéral des finances sur la police ferroviaire. Mais ce cas n'a "aucune commune mesure avec celui de CarPostal", selon le DETEC.

30 août 2018, 13:31
La police des transports CFF emploie plus de 190 policiers.

Le Contrôle fédéral des finances (CDF) soumet la police des transports CFF à un audit. Il soupçonne des irrégularités dans l'utilisation de subventions publiques.

Robert Scheidegger, responsable au Département fédéral des transports (DETEC), a confirmé jeudi l'information des journaux Tamedia. Les investigations entamées en mars sont encore en cours. Il ne peut livrer pour l'heure aucun résultat. Le rapport devrait être remis en novembre à la délégation des finances des Chambres fédérales.

L'enquête porte sur l'utilisation de subventions de la Confédération et des cantons pour la sécurité des transports ferroviaires et des passagers. Il s'agit de savoir si les coûts ont été comptabilisés correctement. Selon les journaux de Tamedia, des prestations de la police ferroviaire auraient été enregistrées de manière incorrecte durant des années. L'information émanerait d'un lanceur d'alerte, point de départ de l'audit.

Pas de lien avec le départ du chef

Le cas n'a aucune commune mesure avec celui de CarPostal, a souligné Robert Scheidegger. La police ferroviaire affiche un chiffre d'affaires annuel de 40 à 50 millions de francs. Le dommage potentiel devrait en conséquence se mesurer à cette échelle.

Le départ abrupt du commandant de la police des transports des CFF Jürg Monhart le 17 août n'a rien à voir avec les investigations du CDF, selon M. Scheidegger. Même réponse des CFF qui n'ont cependant pas donné la raison au motif de la protection de la personne.

Les CFF ont indiqué que les résultats de cette enquête sont publics et que la présomption d'innocence prévaut. La compagnie ferroviaire ne tolère aucun écart de ses règles de conduite.

Chiens et sponsoring

Les journaux de Tamedia citent l'exemple de six chiens spécialement dressés de la police ferroviaire. Le traitement de ces bêtes aurait été confié à la soeur de Jürg Monhart, vétérinaire. Elle aurait reçu 8700 francs en 2016, 1367 en 2017 et 920 francs cette année.

Le sponsoring de deux équipes de sport par la police des transports CFF aurait aussi posé problème. C'est en effet contraire aux lignes directrices des CFF et la pratique a été stoppée il y a plus d'un an. Selon Tamedia, cela concernait une équipe féminine de curling de la région de Baden et l'équipe de bob du conseiller national PLR Marcel Dobler. Les CFF n'ont pas dévoilé les montants.

Selon ses propres données sur internet, la police des transports CFF emploie plus de 190 policiers. Ils proposent leurs services à d'autres entreprises de transports. Assermentés, ils n'ont cependant pas les mêmes compétences que les policiers cantonaux. Ils peuvent par exemple procéder à des interpellations, mais les enquêtes sont de la responsabilité des polices cantonales.

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