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Le Conseil fédéral poursuit son programme contre la pauvreté, mais revoit son engagement à la baisse

Le Conseil fédéral tire un bilan positif de son programme national contre la pauvreté. Il injectera 2,5 millions ces 5 prochaines années pour le poursuivre. Cet engagement est toutefois revu à la baisse en comparaison de la période 2014 à 2018 où 9 millions avaient été injectés.

18 avr. 2018, 15:13
Le Conseil fédéral veut injecter 2,5 millions de francs dans la prévention de la pauvreté ces cinq prochaines années.

Le Conseil fédéral veut injecter 2,5 millions de francs dans la prévention de la pauvreté ces cinq prochaines années. Il tire un bilan positif du programme national mis en place en 2014 et qui s'achèvera en décembre.

Les mesures établies et la collaboration entre la Confédération, les cantons, les communes et les organisations concernées ont fait leurs preuves, a estimé mercredi le Conseil fédéral. Il entend poursuivre son engagement en injectant 500'000 francs par année de 2019 à 2024.

Le gouvernement revoit toutefois son engagement à la baisse. De 2014 à 2018, pour la mise en oeuvre du Programme national de prévention et de lutte contre la pauvreté, la Confédération a versé 9 millions de francs.

L’objectif du programme est d'améliorer la collaboration et la mise en réseau des acteurs et à intensifier leurs échanges. En Suisse, quelque 615'000 personnes sont touchées par la pauvreté, dont 108'000 enfants.

Trois champs d'action ont été choisis: la formation, l’intégration sociale et professionnelle et les conditions de vie. Des outils et des documents ont été élaborés à l'intention des acteurs sur le terrain. Une Conférence nationale contre la pauvreté présentera les résultats obtenus le 7 septembre à Berne.

Jeunes à l'aide sociale

Le programme a aussi mis l'accent sur la situation des jeunes à l'aide sociale, donnant ainsi suite à une motion du groupe socialiste déposée en septembre 2014. Avec des taux d’aide sociale de 4,3% chez les jeunes de 15 à 17 ans et de 3,9% chez ceux de 18 à 25 ans, ces deux groupes se situent nettement au-dessus de la moyenne de la population (3,2%).

Plus des deux tiers des bénéficiaires d’aide sociale de 18 à 25 ans n’ont pas accompli de formation professionnelle. Il est particulièrement important que la formation professionnelle soit l'option privilégiée pour eux malgré le manque à gagner et le temps qui lui est consacré, selon le rapport.

Si globalement, l’offre est suffisante, des lacunes ont été mises en évidence pour des groupes précis, spécialement les jeunes parents. Une formation professionnelle à temps partiel sur une plus longue durée pourrait leur être favorable.

Détection précoce

Des mesures visant à harmoniser ou à rapprocher les systèmes juridiques de l'aide sociale et des bourses d'études, comme c'est le cas dans le canton de Vaud et Berne, sont aussi recommandées. Une détection précoce des jeunes à risque, si possible dès l'école primaire est préconisée.

Le Conseil fédéral renonce cependant à mettre en place un monitoring de la pauvreté, qui aurait analysé régulièrement la situation. Il estime que les enquêtes de l’Office fédéral de la statistique permettent déjà de suivre l'évolution en Suisse. Une décision que regrette Caritas dans un communiqué. L'organisation considère qu'il s'agit d'une fausse piste.

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