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Le Conseil fédéral ne veut pas interdire l'expérimentation animale

Le Conseil fédéral s'oppose à l'initiative fédérale contre l'expérimentation animale. Il estime que l'animal est déjà assez protégé dans la recherche. Selon le gouvernement, une telle initiative nuirait à l'approvisionnement en médicaments.

26 juin 2019, 12:51
L'initiative a abouti en avril. Le texte propose de remplacer la pratique actuelle d'expérimentation animale par des méthodes alternatives plus éthiques et moins coûteuse. (Illustration)

L'initiative contre l'expérimentation animale va trop loin, selon le Conseil fédéral. Elle aurait des répercussions négatives sur la santé, la recherche et l'économie. Le gouvernement propose de rejeter ce texte sans contre-projet. Il estime l'animal assez protégé.

L'initiative "Oui à l'interdiction de l'expérimentation animale et humaine - Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès" précise que l'expérimentation animale est considérée comme un mauvais traitement infligé aux animaux et peut constituer un crime.

Lancé en 2017 par des citoyens saint-gallois, le texte propose de remplacer la pratique actuelle par des méthodes alternatives plus éthiques et moins coûteuses. L'initiative prévoit aussi d'interdire le commerce, l'importation et l'exportation de produits faisant directement ou indirectement l'objet d'expérimentation animale ou humaine.

Nocif

Accepter une telle initiative nuirait à l'approvisionnement en médicaments, estime le Conseil fédéral qui a fixé mercredi sa position de principe. La population suisse ne pourrait en outre plus profiter des avancées scientifiques réalisées à l'étranger à cause de l'interdiction d'importer.

Cette interdiction concernerait les nouveaux médicaments, les produits phytosanitaires ou chimiques et les compléments alimentaires développés à l'aide de l'expérimentation animale. Elle serait par ailleurs incompatible avec les engagements internationaux de la Suisse, notamment avec l'Union européenne.

Règles strictes

Le gouvernement n'en partage pas moins le souci des initiants de réduire autant que possible la souffrance animale. Selon lui, le droit en vigueur est assez sévère pour protéger suffisamment l'être humain et l'animal. La recherche n'est admise que s'il n'existe pas d'alternative, comme des simulations sur ordinateur ou des modèles de cellules.

Actuellement, l'expérimentation animale est utilisée pour faire de la recherche fondamentale, tester les produits chimiques et pharmaceutiques destinés à améliorer la santé de l'homme et de l'animal ou mener des études pour la protection de l'environnement.

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