Le quinquagénaire gît sur le lit, inconscient. Sa vie ne tient qu’à quelques fils et des tubes. Ceux qui le relient aux instruments et machines qui fonctionnent en permanence autour de lui. Une infirmière en surblouse bleue avance masquée et gantée dans la pièce vitrée. Des protections indispensables au contact des malades gravement affectés par le variant delta. Elle jette un œil sur le moniteur qui surplombe le lit pour suivre l’évolution de l’état du patient en insuffisance respiratoire. «Il est stable», lâche-t-elle à sa collègue.
Le personnel soignant est sur le qui-vive ce jeudi matin dans l’unité de soins intensifs du CHUV, à Lausanne, dédiée aux patients Covid. Aucun signe d’effervescence toutefois à l’intérieur de cette longue pièce qui aligne quatorze boxes vitrés pour autant de lits. Tout est sous contrôle, même la fièvre susceptible de monter au moindre bruit ou chiffre suspect. «Il y a pourtant des...