Rarement aussi à l’aise que lorsqu’il doit défendre le monde paysan, le conseiller d’Etat vaudois Philippe Leuba (PLR) a martelé mardi dans une ferme de Palézieux son credo. Avec en toile de fond à ses yeux, «la passion» qui anime les agriculteurs ainsi que la nécessité pour les consommateurs-citoyens d’être «cohérents» entre leurs exigences de durabilité envers le monde agricole et les concessions nécessaires pour admettre le prix des produits de proximité ou les «odeurs» parfois désagréables de certaines activités campagnardes.
Car, derrière les enjeux législatifs pointent des inquiétudes existentielles: «Je reçois de nombreux appels d’agriculteurs, ils me disent ne plus comprendre le monde dans lequel on vit», a souligné le chef du Département de l’économie, de l’innovation et du sport. Prométerre, l’association de promotion des métiers de la terre, «salue» d’ailleurs l’engagement du Conseil d’Etat pour «réconcilier» paysans et gens des villes.