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La qualité des eaux souterraines en Suisse préoccupe l’Office fédéral de l’environnement

Suite au dernier rapport sur la qualité des eaux souterraines en Suisse, l’Office fédéral de l’environnement tire la sonnette d’alarme. Ce dernier demande qu’elles soient protégées «de manière plus conséquente».

15 août 2019, 09:44
/ Màj. le 15 août 2019 à 14:37
Les eaux souterraines fournissent 80 % de l'eau potable consommée en en Suisse. (illustration)

Les eaux souterraines contiennent souvent trop de nitrates en Suisse, révèle l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans une étude publiée jeudi. Les paysans estiment que la Suisse prend les bonnes décisions tandis que le PS et les milieux écologistes sont alarmistes.

L'Union suisse des paysans (USP), dont le secteur d'activité est particulièrement montré du doigt par l'OFEV, se veut rassurant. L'étude montre que la présence de résidus de produits phytosanitaires n’a pas dépassé les exigences quantitatives dans 98% des stations de mesure, indique dans un communiqué jeudi.

De plus, la période étudiée, de 2007 à 2016, est comprise avant l'introduction du plan d'action national produits phytosanitaires à la fin de l'été 2017. Les 51 mesures vont empêcher au maximum l’arrivée de résidus nocifs issus de l’agriculture dans les eaux souterraines et de surface.

Une eau potable propre est dans l’intérêt de tous, y compris de l’agriculture. Preuve, selon l'USP, que le système fonctionne, le chlorothalonil va voir son autorisation retirée cet automne. Un pessimisme unilatéral, vis-à-vis du secteur agricole, n’a donc pas lieu d’être, selon elle.

PVL: pour un changement de cap

Les Vert'libéraux (PVL) interpellent le PLR, mais également le Conseil fédéral et les représentants des agriculteurs pour un changement de cap. Ils rappellent que lors de la session de juin dernier, le Conseil national a rejeté l'initiative sur l'eau potable ainsi qu'un contre-projet, avec l'aide du PLR.

De son côté, le PS est alarmiste. "Les eaux souterraines constituent la principale ressource en eau potable de la Suisse. C'est un acte de négligence que de la mettre en danger", déclare Ada Marra, conseillère nationale (VD) et vice-présidente du PS Suisse.

Le plan d'action sur les pesticides du Conseil fédéral est loin d'être suffisant pour maîtriser le problème en Suisse. "Si aucun contre-projet efficace n'est proposé, nous soutiendrons l'initiative "Pour une eau potable saine et des aliments sains", sur laquelle les Suisses pourraient voter l'an prochain.

Dans les jours qui viennent, le PS enverra à tous les partis cantonaux une intervention modèle sur le sujet. Les gouvernements cantonaux seront sommés répondre aux questions urgentes concernant l'initiative populaire. "Avant la votation, la population a le droit de savoir ce qui est mis en oeuvre pour protéger l'eau potable", a poursuivi l'élue.

Pour Greenpeace, "il est grand temps de diminuer le nombre d'animaux d'élevage et de baisser l'utilisation de pesticides et d'engrais": la qualité de l'eau n'en sera que meilleure. Quant au WWF, il en appelle à un changement radical dans l'agriculture.

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