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La peur du frontalier

Pression sur les salaires, filières de recrutement: les travailleurs français sont souvent pointés du doigt.

11 févr. 2020, 00:01
Des frontaliers traversent le lac Leman pour se rendrent au travail a bord du bateau "Leman" de la CGN ce mardi 21 mai 2013 entre Evian en France et Lausanne en Suisse. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) SCHWEIZ FRANKREICH GRENZREGION

«Je te propose ce salaire, c’est toujours mieux que ce que tu peux gagner en France.» C’est l’offre reçue par Sophie*, frontalière française résidant en Haute-Savoie et travaillant dans une organisation internationale à Genève. «Une collègue suisse m’a par la suite clairement signifié que ce salaire est inférieur à ce qu’il devrait être», explique-t-elle. «Mais j’avais besoin de cet emploi qui, en plus, correspondait à un poste de rêve. J’ai donc accepté. Je suis consciente qu’un tel salaire constitue une forme de concurrence déloyale, et cela me met mal à l’aise.»

L’expérience de Sophie est-elle emblématique? «Etablir les cas de dumping salarial est complexe», regrette Yves Defferrard, secrétaire régional du syndicat Unia Vaud. «Dans notre canton, une commission tripartite doit prouver que les niveaux de salaire sont abusifs de manière répétitive. Et même si un cas de dumping est constaté, les mesures coercitives sont insuffisantes.»

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