Seules les cloches de l’église résonnent encore dans le village mort… Et le torrent, qui gronde entre les pierres et le sable ayant envahi – et partiellement détruit – Bondo, dans le Val Bregaglia, mercredi matin, si tous les habitants de ce petit village ont pu être évacués à temps, huit randonneurs manquaient toujours à l’appel hier soir au moment de mettre sous presse.
Les recherches ont été stoppées vers vingt heures. «Si les personnes sont ensevelies sous de la boue, les appareils de détection de la chaleur ne servent à rien», lâche ce soldat en faction devant la zone interdite d’accès.
Habitant de Stampa, à 3 kilomètres de Bondo, Marco Giacometti a vu, mercredi matin, le gigantesque nuage de poussière s’élever derrière la montagne. Au moment où 4 millions de mètres cubes de roches se décrochaient des cimes du Pic Cengalo, qui culmine à près de 3400 mètres d’altitude...