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La consommation de chocolat par habitant a encore reculé en 2018

10,3 kg en moyenne par habitant en 2018, soit une baisse de 200 grammes par rapport à l'année précédente. Depuis cinq ans, les Suisses mangent de moins en moins de chocolat. Par contre le chocolat importé a la côté et les marchés étrangers sont toujours aussi friands du chocolat suisse.

25 mars 2019, 12:22
Les Suisses consomment de moins en moins de chocolat.

Pour la cinquième année consécutive, la consommation de chocolat a reculé en Suisse. Elle a atteint 10,3 kg en moyenne par habitant en 2018, une baisse de 200 grammes qui a pu être compensée par la hausse des exportations, annonce lundi l'organisation faitière Chocosuisse.

La consommation de chocolat ne cesse de reculer depuis 2012: elle situait alors à 12 kg par habitant, après avoir même atteint un pic à 12,4 kg en 2008. Chocosuisse tire néanmoins un "bilan positif" d'un point de vue industriel: la branche, qui occupe 4665 employés dans 17 entreprises, a augmenté son chiffre d'affaires de 1% en 2018 par rapport à 2017, grâce à l'essor des exportations.

Le recul de la consommation indigène de chocolat produit en Suisse a atteint 3,4%, pour une baisse afférente des ventes de 4,8%. Dans le même temps, les Suisses ont mangé plus de chocolat importé: la part de celui-ci a grimpé à 41%.

Chocosuisse rappelle que l'été a été très chaud - donc a priori pas favorable pour ses produits - et que les ventes de Noël se sont avérées difficiles, en raison de la disposition souvent tardives dans les rayons.

Nouvelles tendances

D'une façon générale, on observe des changements dans les modes de consommation, a déclaré à AWP le directeur de Chocosuisse Urs Furrer. "Les gens ont tendance à déguster le chocolat en plus petite quantité, sous l'effet notamment du goût toujours plus prononcé pour le chocolat noir" qui provoque plus vite un sentiment de satiété que celui au lait.

"Les nouveaux conditionnements, avec des produits plus facilement sécables ou de plus petites portions, influent aussi sur les quantités". La tendance en faveur d'une alimentation moins sucrée joue aussi un rôle, même si le chocolat reste associé à la notion de récompense, précise Urs Furrer. Le consommateur suisse, bien que talonné par son homologue allemand, reste en tout cas le plus gourmand au monde en la matière.

Si les achats indigènes marquent le pas, les marchés étrangers se sont montrés particulièrement friands de chocolats suisses. La part de la production helvétique écoulée hors des frontières a encore augmenté à 72,5%. Quantitativement, la hausse a été de 8% à 138'000 tonnes, pour un chiffre d'affaires étoffé de 6% à 991 millions de francs. Marché indigène inclus, le chiffre d'affaires global s'est monté à 1,75 milliard.

 

 

Les hausses des exportations ont surtout été nettes dans les pays de l'Union européenne. L'Allemagne reste le premier marché, devant le Royaume-Uni, le Canada et la France. Le Brésil, la Chine ou encore la Russie ont également été particulièrement gourmands en produits chocolatés helvétiques.

Chocosuisse s'inquiète cependant d'un durcissement de la concurrence, consécutif à la suppression en Suisse, au 1er janvier, de la restitution des droits de douane pour les produits de base laitiers et céréaliers. Les coûts pour le sucre vont renchérir et la compétitivité du chocolat suisse en souffrira, redoute la branche.

Celle-ci craint de perdre des plumes, eu égard notamment à la montée en puissance de concurrents comme la Belgique.

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