Long de quatre heures, versé dans les subtilités du droit constitutionnel, émotionnel par instants. Comme pressenti, le débat d’hier, au Conseil des Etats, a reflété l’importance de l’enjeu, soit l’initiative populaire de l’UDC «Le droit suisse au lieu de juges étrangers». Si le texte du parti souverainiste n’a pas trouvé grâce auprès des sénateurs, qui l’ont laminé par 36 voix à six (celles de l’UDC), il a mobilisé leurs facultés rhétoriques.
A l’image du Schwyzois Peter Föhn (UDC), féru de références historiques. «Les Confédérés ont lutté pour se libérer, ils ont toujours voulu tenir leur destinée en mains. La Suissesse et le Suisse ne naissent pas pour se soumettre. C’est un héritage de nos ancêtres.» En face, le Genevois Robert Cramer (Verts) a riposté dans la même veine. «L’initiative demande que la Suisse s’engage à ne pas respecter ses engagements internationaux. Or, pensez aux Waldstätten (réd: les cantons primitifs...