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L'ex-délégué d'Aigle Région condamné à 14 mois ferme

L'ancien délégué économique d'Aigle Région (AR) a été condamné à 14 mois de prison ferme, ce mardi, par le Tribunal correctionnel de l'Est vaudois à Vevey. La Cour l'a reconnu coupable d'escroquerie par métier et de faux dans les titres, notamment lors de son activité au sein d'une entreprise aiglonne n'ayant aucun rapport avec AR.

07 nov. 2017, 20:03
Au bénéfice d'un sursis de cinq ans dans l'affaire d'Aigle Région, l'homme a cette fois-ci écopé d'une peine de prison ferme.

L’ex-délégué économique d’Aigle Région (AR) a écopé de quatorze mois ferme. L’homme a été condamné, hier, par le Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois pour escroquerie par métier et divers faux dans les titres.
Cette sentence n’a pas de lien direct avec les 342 000 francs détournés, puis remboursés avec intérêts, au sein de l’entité de promotion économique. Mais la peine dont il a écopé en septembre 2013 pour cette affaire (deux ans de prison assortis du sursis durant cinq ans pour faux dans les titres et abus de confiance) a toutefois, cette fois-ci, poussé la Cour à prononcer de la prison ferme. L’ancien citoyen de Noville a écopé de quatorze mois, soit le temps passé en préventive depuis septembre 2016. L’homme est donc libre. «Le Tribunal avait son idée avant les débats. La séance d’aujourd’hui était presque inutile», estimait, au terme des débats, l’avocat du condamné, maître Pierre-Xavier Luciani. «La peine commise n’avait pour but que de compenser les mois déjà passés en prison.» L’homme va faire recours auprès du Tribunal cantonal.
Plus tôt, le procureur Olivier Jotterand avait requis dix-huit mois. Ce dernier a accepté le verdict.

Sous de fausses identités

Le 1er juillet 2011, l’accusé était devenu salarié d’une entreprise aiglonne comme «chief business development officer». Entre janvier et juillet 2012, il avait continué à percevoir un salaire de 14 000 francs mensuels, des primes ainsi que diverses notes de frais inexistantes, bien que n’ayant amené aucun nouveau contrat, ni financement. Afin de faire croire qu’il continuait à œuvrer à 100%, l’homme a souscrit divers contrats de téléphonie mobile. Il a ainsi pu se faire passer, notamment, pour de riches investisseurs anglais ou pour un agent secret œuvrant pour la Confédération. Entre le 26 novembre 2011 et le 30 juin 2012, il a également confectionné et produit des faux documents. Le préjudice de l’entreprise se monte à 151_157.80 francs (sans compter les intérêts).
En octobre 2012, les parties avaient signé un protocole d’accord échelonnant le remboursement du montant. Le premier versement n’ayant pas eu lieu, le patron avait choisi d’actionner le levier de la justice. «Au moins, désormais, les choses sont claires», résumait-il une fois le verdict connu, espérant recouvrer son dû.
Le Vaudois a ainsi été reconnu coupable de faux dans les titres. Il avait créé trois documents afin de prouver son innocence dans l’affaire d’AR auprès de son père et ainsi continuer à percevoir son argent. Accusé d’abus de confiance au préjudice de proches, le prévenu a vu sa sœur retirer sa plainte pénale. Les deux parties sont convenues d’un remboursement (à prendre ou non sur l’héritage de leur père) à hauteur de 188 000 francs.
 

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