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L'entreprise textile Switcher mise en poursuite par son fondateur

Le fondateur de Switcher, Robin Cornelius, a lancé une procédure en poursuite en décembre à l'encontre de l'entreprise textile vaudoise. Cette dernière est au plus mal et risque la faillite.

18 mai 2016, 09:30
Basée au Mont-sur-Lausanne, Switcher ne reçoit plus de marchandises et les salaires d'avril de la quarantaine d'employés n'ont pas été payés.

Le fondateur de Switcher, Robin Cornelius, a lancé une procédure en poursuite en décembre à l'encontre de l'entreprise textile vaudoise. Plusieurs employés de la société ont également entrepris la même démarche.

Par ailleurs, Robin Cornelius estime que la famille indienne Duraiswamy qui possède 86% du capital a "un comportement sans respect, ni transparence", a-t-il déclaré dans une interview parue mercredi dans Le Temps. Il a décidé de les poursuivre pour diffamation.

Robin Cornelius a quitté le groupe en 2014 mais conserve 14% de Switcher. L'entreprise est au plus mal. Basée au Mont-sur-Lausanne, elle ne reçoit plus de marchandises et les salaires d'avril de la quarantaine d'employés n'ont pas été payés.

Une vingtaine de collaborateurs s'est réunie mardi soir à l'appel du syndicat Unia pour discuter de la situation. "Plusieurs personnes ont entrepris des démarches afin de lancer une poursuite en faillite", a déclaré mercredi à l'ats Dominique Fovanna, responsable du secteur tertiaire chez Unia Vaud.

Le sort de la société pourrait être fixé d'ici à la fin de la semaine. "On a prévu une nouvelle réunion mardi prochain pour pouvoir entreprendre des démarches collectives si une faillite est prononcée", a ajouté Dominique Fovanna.

Une marque emblématique

Interrogée pour savoir s'il y a une autre issue possible que la faillite, la syndicaliste a déclaré: "On ne sait jamais mais dans ce cas de figure, on a aucune idée". En effet, Unia n'a pas de contacts avec la famille indienne et n'a pas encore discuté avec Robin Cornelius.

Dans Le Temps, le fondateur de Switcher précise qu'il ne veut pas reprendre la marque mais qu'il se tient à disposition pour rassembler le personnel, les créanciers, les fournisseurs et les clients. "Je suis prêt à tout entreprendre pour la relancer. C'est d'ailleurs un devoir moral".

Robin Cornelius poursuit: "Switcher est une marque emblématique. Elle est même devenue un produit générique, comme le Cenovis ou le Rivella".

Revenant sur les difficultés de marque à la baleine jaune fondée en 1981, son fondateur estime que c'était une erreur de rapatrier toute la production en Inde. C'est cette décision qui a d'ailleurs, poussé Robin Cornelius à quitter le groupe à fin 2014.

"En produisant en Europe, la réactivité est bien meilleure, ce qui aurait pu éviter des ruptures de stocks. Dans le textile, on ne peut pas tout faire au même endroit", a-t-il précisé.

Ce dernier explique qu'en quittant Switcher, il était convenu d'un plan de paiement de 700'000 francs en sa faveur. "Comme ils ont interrompu les remboursements en avril 2015, j'ai lancé une procédure en poursuite en décembre de la même année".

Robin Cornelius, bientôt 60 ans, se consacre depuis son départ de Switcher à sa société Product DNA, spécialisée dans la traçabilité des objets

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