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L'avis des instances internationales

La haut commissaire aux droits de l'homme à l'ONU juge «discriminatoire» l'interdiction des minarets. Le président de la Cour de Strasbourg, lui, s'en tient à des questions de procédure.

02 déc. 2009, 05:02

Pour Navi Pillay, haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, il n'y a aucun doute: l'interdiction des minarets votée dimanche est «clairement discriminatoire», indique-t-elle dans un communiqué publié hier.

Le Comité des droits de l'homme de l'ONU avait averti la Suisse, le 3 novembre, qu'un tel vote la mettrait en contradiction avec ses obligations internationales.

En ratifiant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Suisse s'est en effet engagée à garantir le respect de la liberté de pensée, de conscience et de religion. Or, l'interdiction des minarets est une «restriction disproportionnée de la liberté de manifester sa religion», note de son côté Asma Jahangir, rapporteuse spéciale de l'ONU sur la liberté de religion et de conviction.

En outre, une mesure restrictive prise uniquement à l'égard de la communauté musulmane est de nature discriminatoire. Les deux griefs valent également par rapport à la Convention européenne des droits...

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