Les images, terribles, ont fait le tour du monde. Deux explosions ont ravagé, mardi, une grande partie de Beyrouth, capitale du Liban. Le bilan humain est lourd. Selon la thèse la plus répandue, c’est l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stocké au port qui a causé la catastrophe.
La population, déjà écrasée par la crise économique, ne cache pas sa colère envers ses dirigeants, accusés de négligence et d’incompétence. Les reproches se multiplient: corruption, détournements de fonds publics. Des milliards de dollars auraient disparu, dérobés par la classe politique.
Entraide judiciaire
Où se trouvent-ils? Une partie dormirait en Suisse, sur des comptes bancaires. C’est ce qu’affirment divers mouvements citoyens et politiciens libanais. Leur faisant écho, les autorités libanaises ont déposé une demande d’entraide judiciaire auprès de Berne, le 10 janvier dernier.
Cette «commission rogatoire internationale» (selon le terme technique) a atterri sur la table de l’Office fédéral de...