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«Kreuztanz» déchiré

Constance l’allemande et Kreuzlingen la suisse sont séparées par un double grillage à cause du coronavirus. De déchirants appels sont collés au métal.

29 avr. 2020, 00:01
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«J’en vois assez, des amis, sur Skype! Ici, c’est différent», s’exclame Lea. En face d’elle, son amie Felicitas renchérit: «Nous venons plusieurs fois par semaine.» Bizarrerie de la rencontre: un double grillage sépare les deux jeunes femmes: celui qui marque la frontière entre les deux villes de Constance et Kreuzlingen, et donc entre l’Allemagne et la Suisse. Les habitants espèrent que le Conseil fédéral adoptera, aujourd’hui, un plan d’ouverture progressif des frontières.

Lea et Felicitas sont toutes les deux venues au rendez-vous en longeant la double barrière installée sur cette frontière dite artistique (Kunstgrenze), depuis que, en 2007, une installation de 22 sculptures a été inaugurée. Elles sont toutes les deux étudiantes à l’Université de Constance (Konstanz en allemand), mais Felicitas habite à Kreuzlingen.

Le premier grillage avait été posé par la police allemande le 15 mars, dès l’annonce, par Berlin, de la fermeture des frontières avec la Suisse....

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