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Justice: un néonazi allemand interdit de séjour en Suisse pendant dix ans

Dix ans. C’est la durée d’interdiction de séjour infligée à un néonazi allemand à Hinwil (ZH). L’homme a violé la loi fédérale sur les armes, la police ayant découvert un important arsenal sous son lit.

30 juin 2020, 12:38
La culpabilité de l'Allemand est tout sauf légère, a indiqué mardi le tribunal de district de Hinwil (ZH).

Un néonazi allemand de 32 ans a été condamné à Hinwil (ZH) à 16 mois de prison avec sursis pour violation de la loi fédérale sur les armes. Il est aussi interdit de séjour en Suisse pendant dix ans.

Au cours d’une perquisition au domicile du prévenu dans l’Oberland zurichois, la police a trouvé sous son lit un fusil d’assaut, un pistolet-mitrailleur et près de 2000 cartouches. Compte tenu de la dangerosité de ces armes et de la grande quantité de munitions, la culpabilité de l’Allemand est tout sauf légère, a indiqué mardi le tribunal de district de Hinwil (ZH).

Acquitté pour la discrimination raciale

L’homme était aussi accusé de discrimination raciale. Il a été acquitté sur ce point. Il avait commenté sur Facebook le témoignage d’un survivant d’Auschwitz avec un émoji «facepalm» qui consiste à se couvrir le visage ou les yeux avec la paume de la main.

Il a aussi ajouté que sept millions de juifs avaient survécu. Le tribunal a jugé que ce commentaire pouvait être interprété «de manière très différente». Seule la banalisation grossière de l’Holocauste est punissable.

Le procureur a requis une peine de 32 mois de prison, dont 16 mois ferme, et une interdiction de séjour en Suisse de 14 ans, soit une année de moins que le maximum possible. La défense a plaidé une peine pécuniaire avec sursis de 100 jours-amende à 10 francs.

Le prévenu nie être un néonazi

L’accusé vit à nouveau en Allemagne. Il a nié être un néonazi. Les croix gammées tatouées sur son corps ne sont en aucun cas des signes de haine ou de violence, a-t-il affirmé. Qu’il se soit fait tatouer le portrait du criminel de guerre nazi Fritz Sauckel ne signifie pas qu’il approuve les meurtres de masse. Il a refusé de s’exprimer au sujet des armes trouvées chez lui.

Le prévenu a fait la une des journaux suisses en 2016. Il avait organisé une «Rocktoberfest» à Unterwasser, dans le canton de St-Gall. Plusieurs milliers de néonazis ont participé à l’évènement. L’accusé a déclaré qu’il ne savait pas qu’autant de gens allaient venir, seulement 800 personnes avaient été invitées.

Selon le procureur, les amis du prévenu sur Facebook sont le «who is who» de la scène néonazie allemande. En Allemagne, une procédure pénale est en cours contre lui pour incitation à la haine raciale.

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