Durant toute sa vie, Jacques Chirac s’est déplacé une quinzaine de fois en Suisse. Mais l’ancien président français n’a été reçu qu’une seule fois en visite d’Etat par le Conseil fédéral, rapporte Le Temps. C’était deux années après son élection, les 28 et 29 octobre 1998. Et qui dit visite officielle, dit bien sûr long discours.
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Devant les autorités fédérales, il y prononce une allocution sur les relations entre les deux pays. Avec un grand sourire, il commence son speech en s’adressant au président de la Confédération de l’époque, Flavio Cotti. Sans oublier de le remercier pour ses «paroles de bienvenue toutes empreintes de chaleur, d’amitié, d’humour et de culture.»
«En vous écoutant parler de la Suisse et de la France, chacun aura compris en fait que notre histoire est une histoire de famille, avec ses passions, ses rapprochements, ses affrontements», poursuit-il devant la foule attentive.
Durant son séjour présidentiel, il profitera aussi de visiter le Musée Rath à Genève et de rencontrer des patrons de l’économie suisse alémanique.
Tout a commencé par une gaffe
Mais Jacques Chirac et la Suisse, c’est aussi l’histoire d’une bourde diplomatique. Remontons deux années plus tôt, en 1996, pour retrouver ce même Flavio Cotti qui donne un discours à Genève lors d’une séance du Bureau international du travail.
L’ancien président français est le prochain à prendre la parole. Quelques secondes avant son allocution, Chirac demande à son conseiller, dans une phrase qui restera célèbre: «qui est monsieur Cotti». La gaffe, surtout que le conseiller fédéral était alors ministre des affaires étrangères et président de l’OSCE, selon la RTS.
Le Tessinois a dit jeudi à Keystone-ATS avoir «un très bon souvenir» de M. Chirac, se disant «frappé» par l’annonce du décès de l’ancien président français. «Nos rapports étaient excellents», a encore ajouté Flavio Cotti, précisant aussi n’avoir pas gardé de contact avec lui et avoir ignoré sa longue maladie.