Deux groupes de pompiers tessinois partis samedi de Bellinzone et Riazzino avec chasse-neige et fraiseuses sont à l'oeuvre depuis dimanche matin dans les zones les plus isolées des Abruzzes. Ils devraient y rester au moins jusqu'à mercredi.
"Ici c'est l'apocalypse", a dit dimanche Giovanni Palmieri à la Radiotélévision de la Suisse italienne (RSI). La couche de neige atteint trois mètres dans certains villages complètement bloqués et sans électricité.
"Les difficultés sont grandes, le risque d'avalanche constant. Si nous parvenons à dégager les zones sinistrées d'ici à mercredi nous rentrerons au Tessin, sinon nous resterons sur place toute la semaine", a indiqué M. Palmieri.
Le groupe de Bellinzone compte 13 hommes placés sous la direction du commandant des pompiers du chef-lieu tessinois Samuele Barenco, que l'ats n'est pas parvenue à joindre dimanche.
Privés à la rescousse
La municipalité a mis à leur disposition trois chasse-neige et des fraiseuses, profitant de la situation météorologique particulière d'un hiver tessinois extrêmement sec.
Les volontaires de Riazzino près de Locarno sont eux au nombre de 15 et ont rejoint la localité isolée de Castelli. Entre autres privés, une entreprise de Palagnedra (Centovalli) spécialisée dans le déblayage de la neige a mis à disposition ses véhicules et ses hommes.
#Terremotocentroitalia #Camerino, rimozione della neve prima di eseguire il puntellamento sul convento San Domenico pic.twitter.com/ETPUIq7kYY
— Vigili del Fuoco (@emergenzavvf) 22 janvier 2017
"Reçus comme des héros"
"Nous sommes partis samedi à l'aube avec trois fraiseuses, des véhicules tous terrains munis de lames, une cinquantaine de pelles, des générateurs d'électricité, des scies à moteur", explique à l'ats Danilo Cau, propriétaire de l'entreprise de Palagnedra.
"Nous avons pu organiser le transfert sans être entravés par les lenteurs de la bureaucratie italienne. De nouveaux groupes se préparent à partir lundi", poursuit Danilo Cau, resté au Tessin pour coordonner les opérations.
"Nos hommes ont été reçus comme des héros. Les hameaux que nous avons rejoints à environ cinq kilomètres de l'hôtel enfoui sous l'avalanche étaient abandonnés à leur sort depuis plusieurs jours, sans électricité, et commençaient à manquer de vivres."