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Conditions de vie: la population issue de la migration moins bien lotie que les Suisses

Les personnes issues de la migration n'ont pas les mêmes conditions de vie que les Suisses, selon les indicateurs d’intégration de l'Office fédéral de la statistique.

30 juil. 2018, 13:47
La population issue de la migration a de manière générale de moins bonnes conditions financières et matérielles que les Suisses de souche.

La population issue de la migration a de manière générale de moins bonnes conditions financières et matérielles que les Suisses de souche. Cette constatation s'observe également à niveau de formation ou à âge égal, indique lundi l'OFS.

En Suisse, quelque 37% de la population résidente est issue de la migration. Or, les indicateurs d'intégration, actualisés par l'Office fédéral de la statistique (OFS) pour 2016, montrent des différences en matière d'égalité des chances par rapport à la population sans antécédents migratoires. La migration ne peut être considérée comme seule explication, précise l'OFS, mais les chiffres sont sans appel.

En Suisse, le taux de pauvreté de la population de 16 ans et plus s'élève à 7,6%. Ce taux est plus important chez les migrants (8,5%) que dans la population non issue de la migration (7%). Pour la première génération, il atteint même 9,4%. En revanche, chez les secondos et générations suivantes, il tombe à 4,6%.

Si l'on considère les personnes actives occupées, le taux de pauvreté s'élève à 4,6% parmi les personnes issues de la migration. Pour les indigènes, il est nettement inférieur (2,9%).

Revenus plus bas

En 2016, le taux d'aide sociale s'élevait à 3,3% en Suisse. Il équivaut à 2,5% chez les personnes nées en Suisse et à 5,1% parmi celles nées à l’étranger. Etonnamment, les écarts sont particulièrement élevés entre Suisses et étrangers nés en Suisse, avec respectivement 2% et 9%.

En matière de revenus, les différences sont aussi flagrantes. Les personnes issues de la migration disposent en moyenne d'un revenu médian de 46'600 francs contre 53'500 francs pour les Suisses. De même, le taux de privation matérielle est plus de trois fois plus élevé pour les premiers que pour les seconds (8,8% contre 2,6%). Conséquence, les migrants ont nettement plus souvent des difficultés à joindre les deux bouts que les Suisses (19,6% contre 7,3%).

L'OFS a également interrogé les citoyens sur l'égalité des chances. Résultat: 73,3% de la population résidente âgée de 16 ans et plus est pour une Suisse dans laquelle les étrangers ont les mêmes chances que les Suisses. Mais près d'un quart souhaite que la priorité revienne aux nationaux avant les migrants.

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