si Alfonso Dastis était venu à Berne pour chercher un appui sur la Catalogne, il a dû en repartir déçu. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, en visite officielle hier, s’est vu répéter par son homologue helvétique Ignazio Cassis la position de la Confédération. Et celle-ci n’ouvre a priori pas la porte à l’extradition, vers l’Espagne, des indépendantistes catalans séjournant ou passant en Suisse, comme Carles Puigdemont, Anna Gabriel ou Marta Rovira.
A l’image de nombreux Etats européens, Berne n’arrête normalement pas des personnes pour des motifs uniquement politiques. Or, tout indique que les reproches faits par Madrid aux séparatistes sont de cette nature: ils portent sur le référendum d’autodétermination organisé unilatéralement par les Catalans en automne dernier. Par conséquent, les mandats d’arrêt internationaux qui auraient été lancés par la justice espagnole contre les deux politiciennes Gabriel et Rovira, présentes aujourd’hui en Suisse, devraient connaître l’échec. Contacté, l’Office fédéral...