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Homophobie: plus de 60 agressions fondées sur l’orientation sexuelle en 2020 en Suisse

A l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, des organisations LGBTQ+ suisses demandent davantage de mesures pour prévenir les crimes de haine. 16 interpellations cantonales ont été déposées. Des actions ont eu lieu partout dans le pays.

17 mai 2021, 11:04
La municipalité de Lausanne a hissé lundi matin le drapeau-arc-en-ciel sur le mât de l'Hôtel-de-ville pour marquer son soutien à la cause.

L’an passé, 61 agressions fondées sur l’orientation sexuelle ont été enregistrées en Suisse. Malgré les mesures contre la pandémie et la réduction de la mobilité, ce chiffre est resté stable.

Pour la plupart des agressions, il s’agissait d’injures et d’insultes, selon un rapport publié lundi par plusieurs organisations LGBTQ+ suisses à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Quelque 18% des cas concernaient des violences physiques, ce qui représente une baisse par rapport à 2019 quand elle constituaient un tiers des 66 agressions rapportées. Cette baisse s‘explique probablement par les mesures de prévention du coronavirus.

La plupart des agressions ont eu lieu dans les espaces publics et la grande majorité des cas a été signalée dans le canton de Zurich. Plus de la moitié des personnes touchées ont affirmé avoir des séquelles psychiques. A peine 20% de ces agressions font l’objet d’une plainte, note le rapport.

Suisse «à la traîne»

Sur la base de ces résultats, les organisations demandent des mesures pour prévenir les crimes de haine contre les personnes LGBTQ+. En acceptant en février 2020, l‘extension de la norme pénale anti-discrimination, la population a envoyé un signal fort en ce sens, mais les mesures d’accompagnement nécessaires pour que cette loi ait un effet concret font «jusqu’à présent totalement défaut», regrette le rapport.

Pour avancer dans ce sens, l’Organisations suisse de lesbiennes et Pink Cross ont «coordonné le dépôt de 16 interpellations cantonales de Schaffhouse en passant par Berne, jusqu’à Genève afin de soutenir et de protéger les personnes touchées par la violence et de prendre des mesures préventives». Elles se sont unies pour cela avec des députés des cantons concernés.

Il est temps d’être proactif et d’améliorer le quotidien de milliers de personnes en Suisse.
Julien Eggenberger, député socialiste au Grand Conseil vaudois

«Les Conseils d’Etat de 16 cantons suisses doivent non seulement former les officiers-ères de police et accompagner les victimes, mais aussi prévenir et sensibiliser contre les crimes de haine. Il est temps d’être proactif et d’améliorer le quotidien de milliers de personnes en Suisse», soulignent dans le communiqué des deux associations, Julien Eggenberger, député socialiste au Grand Conseil vaudois.

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