Plus de 400 000 souris, près de 3000 chiens et 200 primates. Au total, 682 000 bêtes sont passées entre les mains des chercheurs l’année dernière en Suisse. Soit 20,5% de plus qu’en 2000, fustige la conseillère nationale Maya Graf (Verts, BL) dans une interpellation déposée cet automne. Le recours aux expérimentations animales avait pourtant diminué drastiquement à la fin du 20e siècle. Pourquoi cette flambée?
Le monde académique est pointé du doigt. Le nombre d’animaux a plus que doublé dans la recherche universitaire depuis 2000. La politicienne n’est pas la seule à s’en inquiéter, puisque des initiatives cantonales et nationale sont en train d’être lancées.
Toutes les manipulations infligées aux animaux ne sont pas comparables. Près de 27 000 grenouilles ont été utilisées l’année dernière pour des recherches sur le changement climatique: «Elles ont été simplement placées à des endroits différents pour voir comment elles se développaient», explique Kaspar...