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Hausse des actes contre les musulmans en Suisse

Le nombre de discriminations à l'encontre des musulmans augmente en Suisse. Selon la Commission fédérale contre le racisme, les cas sont en hausse de 11%. De manière générale, les incidents racistes sont aussi plus fréquents dans la sphère privée.

07 juin 2016, 11:16
La population musulmane de Suisse est plus souvent discriminée que par le passé.

L'année 2015 a vu le nombre de manifestations hostiles contre les musulmans augmenter de 11%, selon le rapport annuel de la Commission fédérale contre le racisme (CFR) publié mardi. Les incidents sont aussi en hausse dans la sphère privée.

Le rapport fait état de 239 cas de discrimination raciale. Un grand nombre d'entre eux (47) se sont produits sur le lieu de travail, une tendance à l'oeuvre depuis plusieurs années. Après la xénophobie en général, c'est le racisme anti-Noirs qui a été le plus fréquemment signalé (60 incidents, en baisse de 7%), devant l'hostilité à l'égard des musulmans (53), selon les données rassemblées par humanrights.ch.

Les manifestations antisémites (12) et antibalkaniques (14) ont respectivement augmenté de 3% et 2%. Au total, ce sont 400 incidents qui ont été portés à la connaissance des 18 centres de conseil répartis sur le territoire suisse. Les 239 cas évoqués sont ceux pour lesquels les centres ont dispensé des conseils et qui relevaient effectivement, "selon leur appréciation", de discrimination raciale.

Il ne s'agit cependant que de la pointe de l'iceberg, le réseau ne comprenant qu'une petite partie des centres de conseils actifs à travers la Suisse, précise le rapport 2015 de la CFR. Et les victimes renoncent bien souvent à signaler un abus.

Les incidents sont essentiellement verbaux

Par rapport à 2014, les discriminations ont augmenté de 13% dans la sphère privée et diminué de 5% dans l'espace public. Elles sont aussi en hausse au sein des organismes publics (+6%) et dans le secteur privé (+4%).

Le plus grand nombre d'incidents recensés appartiennent à la catégorie "communication" (verbale et non verbale), qui regroupe les insultes, la calomnie et les menaces. Suivent les situations d'exclusion (inégalités de traitement et traitements dénigrants) et les actes de violence.

Bien qu'elles ne représentent qu'une petite partie de la population, les personnes d'origine africaine constituent la principale catégorie de victimes de discrimination ayant consulté l'un des centres du réseau, lit-on dans le rapport.

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