Elle s’en veut encore de ne pas avoir perçu le drame que vivait son fils. «Je voyais qu’il n’était pas bien chaque fois qu’il partait à l’école, mais je pensais que c’était à cause de ses mauvaises notes.» Au téléphone, la Française Marie-Pierre Destin – une maman de trois enfants établie près de Lille – accepte de confier l’histoire de son fils Jonathan qui a bouleversé la vie de toute la famille. Elle tient à témoigner, encore et encore, pour que les choses bougent «enfin» en matière de harcèlement scolaire. Donnant régulièrement des conférences en France, Belgique et Suisse, elle témoignera ce jeudi soir à l’hôpital Riviera Chablais.
Des moqueries au racket
«Parler est vital», en est persuadée cette maman qui connaît les dégâts que le harcèlement scolaire peut provoquer. «Pour Jonathan, cela a commencé à l’école primaire», raconte-t-elle. Son fils subit d’abord des moqueries sur sa corpulence. «Certains élèves...