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Grands prédateurs: les loups devraient être plus facilement abattus en Suisse

Sous réserve d'un possible référendum, il sera plus facile d'abattre des loups en Suisse. Le National, qui débat de la loi sur la chasse ce mercredi à Berne, s'est prononcé en faveur de mesures de régulation d'espèces protégées.

08 mai 2019, 07:28
/ Màj. le 08 mai 2019 à 16:08
Depuis sa réapparition en Suisse en 1995, puis la formation des premières meutes en 2012, le loup a régulièrement figuré au menu des sessions des Chambres fédérales (illustration).

Les grands prédateurs, et en particulier le loup, devraient plus facilement être abattus. Le National a adopté mercredi la révision de la loi sur la chasse. Il a eu la gâchette plus facile que le Conseil des Etats. Le peuple devrait avoir le dernier mot.

Depuis sa réapparition en Suisse en 1995, puis la formation des premières meutes en 2012, le loup a régulièrement figuré au menu des sessions des Chambres fédérales. La législation le protégeant a déjà été adaptée. Mais le Parlement n'a eu de cesse de faire pression pour durcir le ton.

Craintes d'une éradication du loup

Devant la tournure prise par la nouvelle réforme, les milieux de défense de la nature ont d'ores et déjà brandi la menace du référendum. La gauche et les Vert'libéraux se sont fait l'écho de ces craintes devant la Chambre du peuple.

 

 

Martin Baümle (PVL/ZH) a soupçonné certains députés de vouloir uniquement éradiquer le loup de Suisse. Selon Silva Semadeni (PS/GR), les grands prédateurs ne sont pas que néfastes.

Là où il y a des loups, la forêt se porte mieux car ils s'attaquent aux cerfs qui font donc moins de dégâts. Et ils ne sont à l'origine que d'une minorité des décès dans les troupeaux. Quasiment toutes les tentatives du camp rose-vert pour limiter la portée de la révision de la loi ont toutefois fait chou blanc.

Ysengrin débarque en plaine

Des mesures sont indispensables. Les grands prédateurs posent des problèmes qui n'avaient pas la même ampleur il y a trente ans, a fait valoir Pierre-André Page (UDC/FR) au nom de la commission. Le ton était le plus dur dans les rangs de l'UDC et du PDC.

Il n'y a pas en Suisse de zones assez grandes pour accueillir les loups. Ysengrin ne se contente plus des montagnes. De moins en moins timide, il se rapproche des villages et débarque en plaine. Pour la population, c'est insupportable, a lancé Franz Ruppen (UDC/VS). Les mesures de protection des troupeaux ne suffisent pas.

Mesures de régulation

Avec la révision de la loi sur la chasse, il ne s'agira plus de tirer des animaux isolés. Les cantons pourront prévoir la régulation de certaines espèces, après avoir consulté l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Le National, parfois à des majorités très courtes, a assoupli les conditions posées.

Les régulations ne devront pas mettre en danger les effectifs de l'espèce. Elles devront être nécessaires pour protéger des biotopes ou conserver la diversité des espèces. Une régulation devra servir à prévenir des dégâts ou un danger concret pour l’homme.

Concernant le loup, les interventions régulatrices seront permises du 1er septembre au 31 janvier. La période pour le bouquetin ira du 1er août au 30 novembre et celle pour le castor du 1er septembre au 15 mars. Le Conseil fédéral pourra allonger la liste à d'autres espèces protégées. Contrairement aux sénateurs, les députés ont refusé de mentionner le lynx dans la loi.

Ours trop familier

Il devrait aussi être possible d'abattre un ours trop familier qui pénètre de manière répétée dans les villages à la recherche de nourriture. Le National s'est prononcé pour des mesures lorsqu'un animal cause des dégâts ou présente un danger pour l'homme.

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