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Gerhard Pfister: «l’accord-cadre avec l’UE est le grand mensonge du Conseil fédéral»

Gerhard Pfister a critiqué l’accord-cadre avec l’UE dans une interview avec le Tages-Anzeiger. Selon le président du PDC, le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne est «toxique».

29 sept. 2020, 07:54
Selon Gerhard Pfister, «le plus grand point de friction est la directive sur la citoyenneté de l’UE». (archives)

Pour le président du PDC Gerhard Pfister, l’accord institutionnel avec l’UE n’a pas d’avenir. «Tous les partis ont hésité pendant des années à être les premiers à dire qu’il était mort», affirme-t-il mardi dans une interview avec le Tages-Anzeiger.

L’accord institutionnel n’a jamais vécu, ajoute-t-il. Le résultat des renégociations sans amélioration substantielle pour la Suisse est insuffisant, poursuit-il.

Le plus grand point de friction est la directive sur la citoyenneté de l’UE.
Gerhard Pfister, président du PDC

Et de souligner: «Nous devons enfin parler du problème fondamental: la souveraineté. Le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne dans l’accord-cadre est toxique». Il n’est pas acceptable qu’une cour européenne partiale décide des relations entre l’UE et un Etat non-membre, détaille M. Pfister.

L’accord-cadre avec l’UE est le grand mensonge du Conseil fédéral, critique-t-il. Ses membres ont cru pendant trop longtemps que tout pouvait se régler d’une façon ou d’une autre avec l’UE, ajoute-t-il.

Directive sur la citoyenneté

Le Zougois est convaincu que la Suisse trouvera une solution avec l’UE quant à la protection des salaires. «Le plus grand point de friction est la directive sur la citoyenneté de l’UE», indique-t-il. Avec elle, la Suisse serait de fait intégrée dans l’UE.

Cette directive étend l’idée de la libre circulation des personnes. Les citoyens de l’UE auraient désormais droit à des prestations de sécurité sociale et à des rentes pour lesquelles ils n’ont pratiquement pas cotisé, explique le président du PDC.

M. Pfister a de sérieux doutes quant à la volonté de Bruxelles de se montrer accommodante sur ce point. Pour lui, «il est tout à fait possible que l’UE en arrive à la conclusion que l’accord est mort».

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