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Genève: un millier de personnes au cortège féministe et festif

Un millier de personnes, hommes et femmes toutes générations confondues, ont participé samedi après-midi à un cortège féministe et festif à Genève. Intitulée "La rue est à nous toutes", cette marche a avancé au son d'une fanfare.

24 nov. 2018, 20:13
La dimension festive du cortège et l'absence de prises de paroles n'ont pas empêché l'expression de revendications.

A Genève, un millier de personnes, hommes et femmes toutes générations confondues, ont participé samedi après-midi à un cortège féministe. Intitulée "La rue est à nous toutes", cette marche a avancé au son d'une fanfare décalée.

Vêtus de tenues scintillantes, les seize femmes et deux hommes de la fanfare afro-féministe "30 nuances de noir(es)" ont défilé en jouant, chantant et dansant. Le cortège est parti d'Uni Mail, dans le quartier de Plainpalais, pour rejoindre une heure plus tard la salle de spectacle de l'Alhambra, à proximité des rues commerçante du centre-ville, où une table ronde et des concerts étaient prévus.

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Cette manifestation a eu lieu à la veille de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et était organisée par le festival Les Créatives avec le soutien de la Ville de Genève. Pour sa 14e édition, le festival pluridisciplinaire, féminin et féministe, a développé plusieurs projets en lien avec l'appropriation de l'espace public par les femmes.

"Féministes et en colère"

La dimension festive du cortège et l'absence de prises de paroles n'ont pas empêché l'expression de revendications. "Mon corps = mon choix", "Ne me libère pas, je m'en charge" ou encore le dialogue fictif "'Tu pourrais dire bonjour, salope!' 'Bonjour salope!'", pouvait-on lire sur les pancartes. Des marcheurs portaient un brassard rose avec la mention "Stop aux violences envers les femmes".

Très applaudie, la fanfare a attiré les badauds. Là aussi, l'humour était de mise, notamment avec une reprise décalée de la chanson "La Vie en rose", transformée en hymne à l'amour-propre: "Quand je me prends dans mes bras, je me parle tout bas, je vois la vie en rose..." Dans les rues commerçantes, les manifestants ont scandé joyeusement "On est fiers, féministes et en colère".

Hasard des lieux, la salle de l'Alhambra se trouve à quelques mètres de l'endroit où cinq femmes ont violemment été agressées cet été à la sortie d'une boîte de nuit. La Ville de Genève, dont le maire Sami Kanaan a participé samedi au cortège, travaille sur l'élaboration d'un plan d'action de prévention du sexisme et du harcèlement de rue.

Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres villes romandes. A Fribourg, elle a pris la forme d'une marche aux flambeaux. Ils étaient plus de 300, selon les organisateurs, à avoir répondu à l'appel du Collectif fribourgeois pour une grève des femmes/grève féministe en 2019. Ce dernier regroupe des syndicats, des associations, des partis politiques et des institutions.

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