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Genève: un apiculteur reconnu coupable après une attaque mortelle de guêpes

Un apiculteur de 34 ans a été reconnu coupable d'homicide par négligence vendredi à Genève. Après avoir détruit un nid de guêpes, un voisin avait été piqué mortellement.

29 mai 2015, 16:02
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Le Tribunal de police de Genève a reconnu vendredi coupable d'homicide par négligence un apiculteur. En 2012, cet homme avait détruit un nid de guêpes. Les insectes avaient ensuite piqué mortellement un voisin.

L'apiculteur âgé de 34 ans a été condamné à une peine pécuniaire de 90 jours-amende (à 100 francs le jour) avec sursis. Il devra aussi verser plus de 66'000 francs à la famille de la victime pour le tort moral, les dommages matériels et les frais de la procédure. Son avocate Yaël Hayat fera appel.

Le drame remonte au 27 septembre 2012. L'apiculteur intervient à la demande d'un couple pour détruire un nid de guêpes installé dans un pot.

Une quinzaine de piqûres

L'essaim libéré s'en prend aux voisins attablés sur leur balcon. Le septuagénaire est piqué une quinzaine de fois. Il meurt deux jours plus tard à l'hôpital des suites d'un choc anaphylactique. Son épouse a également été piquée.

Le Tribunal de police estime que l'apiculteur n'a pas respecté les règles de prudence lors de cette intervention pour laquelle il était rémunéré. Il n'a pas averti les voisins, retient la juge. Il connaissait la dangerosité des guêpes. Cet insecte est chaque année à l'origine de deux à trois morts en Suisse, a rappelé la juge.

Au mauvais moment

L'homme a agi à la fin septembre en milieu de journée alors que c'est le moment où les guêpes sont les plus agressives. "Son imprévoyance est coupable", selon la juge. Le fait que la victime était allergique ne change pas la donne. Il est donc reconnu coupable d'homicide par négligence et de lésions corporelles simples par négligence.

Le Tribunal de police relève sa "regrettable erreur de jugement aux conséquences dramatiques". L'homme a agi avec légèreté et négligence même s'il n'a pas voulu le résultat qui en est découlé. Le Ministère public avait requis huit mois de prison avec sursis. La défense avait plaidé l'acquittement en invoquant le destin et la fatalité.

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